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RESUME
Jean Mardet et sa femme sont en voiture quand un camion vient les percuter. Ne supportant pas de voir sa femme agonisante, Mardet l'achève avec une pierre. Dix ans plus tard, il invite un homme, qui vient de perdre toute sa famille dans une noyade, à le suivre chez lui. Une fois arrivés, il le tue. Le corps étant retrouvé dans son jardin, deux policiers, Moreau et Castan, interrogent Mardet. Moreau est persuadé qu'il est coupable. Castan ne le suit pas. Ils interrogent la voisine et sa fille de 18 ans Caroline. La voisine a perdu son mari quatre ans auparavant après l'ingestion d'une forte dose de gardénal. Mardet s'adresse régulièrement à Dieu auprès duquel il recueille les ordres pour aller tuer les âmes malheureuses. Ayant croisé un SDF, il attend la nuit pour le retrouver et l'étrangler. Moreau, que sa femme trompe avec un homme plus riche, ne croit plus en la culpabilité de Mardet. Mais après le meurtre du SDF, c'est Castan qui commence à avoir des doutes. La femme de Moreau finit par le quitter et ce dernier va s'épancher auprès de Mardet qu'il voit maintenant comme un ami. Caroline pressent qu'un meurtre va être commis et appelle Castan, lui révélant que c'est Mardet qui lui avait lui-même fourni du gardénal pour abréger les souffrances de son père. Mais Castan arrive après le meurtre de son collègue.
© LES FICHES DU CINEMA 2002

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Auteur de l'oeuvre originale Fredric Brown d'après le roman "The Lenient beast"
Adaptateur : Jean-Pierre Mocky
Dialogues : André Ruellan
Société de production : Mocky Delicious Products
Directeur de production : Pierre Tourdes
Distributeur d'origine : JPM Distribution
Directeur de la photographie : Edmond Richard
Ingénieurs du son : Bruno Auzet,Olivier Cuinat
Mixeur : Michel Barlier
Compositeur de la musique : Eric Demarsan
Décorateur : Jean-Pierre Doucet
Costumes : Valérie Barry,Nicolas Ullman
Assistant-réalisateur : Pacôme Aurengo
Monteurs : Jean-Pierre Mocky,Camille Caporal
Script : Patricia Barzyk
Sortie en France 17 octobre 2001
Procédé image 35 mm - Couleur
Durée 90 mn

FICHE ARTISTIQUE
Bernard Menez (l'inspecteur Franck Moreau)
Jackie Berroyer (l'inspecteur Alain Castang)
Patricia Barzyk (Alice Moreau)
Jean-Pierre Mocky (Jean Mardet)
Catherine Van Hecke (Madame Fortin)
Diane Dassigny (Caroline Fortin)
Dominique Zardi (Momo)
Jean Abeillé (Gourbi)
Rodolphe Pauly (le choriste/le voyou)
Ludovic Berthillot (le curé)
Roger Knobelspiess (l'indic )
Régis Iacono (le commissaire)
Ludovic Schoendoerffer (le clochard)
Sacha Bourdo (le gangster mort)
Patrick Lizana (un voyou)
Jean-Claude Romer (un homme au bar)
Clément Thomas (un policier)
Dominique Agoutin
Aurélien Cavaud
Stéphane Davidoff
Bastien Faure
Violaine Gilibert
Catherine Lys
Tamara Milon
Adrienne Pauly
Sarah Pratt
Gilles Salle
Jean-François Schon
Michel Stobac


AUTOUR DU FILM

- EXPLOITATION
Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris) 6207
Nombre de salles de sortie (Paris) 1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris) 26
Nombre d'entrée première semaine (Paris) 608
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France) 6207

- Inspiré du roman au titre éponyme de Frédéric Brown, c'est la deuxième adaptation, après L'Ibis Rouge, d'une œuvre de l'auteur par Jean-pierre Mocky.

- Après les refus de Belmondo et Serrault de tenir les rôles principaux dans les années 80, le réalisateur a repris l'ancien projet et a décidé d'interpréter lui-même cet ange de la mort "miséricordieux".

CRITIQUES

MON AVIS
Un bon Mocky très noir, avec du style, bien meilleur que son précédent Le glandeur. Le film surprend par sa noirceur et son profond pessimisme. Mocky s'est réservé le rôle d'un illuminé un peu fou qui à la suite d'un grand chagrin (il a perdu 10 ans auparavant sa femme dans un accident de voiture) s'est assigné la mission, prenant ses ordres directement de dieu, d'abréger les souffrances de tous les malheureux qu'il rencontre en les tuant. Comme le dit Mocky c'est "Une espèce de mort qui donne la mort pour faire le bien en fait". Ce qui est curieux c'est qu'il s'agit au fond d'euthanasie pour des gens qui sont parfaitement vivants mais qui ont en eux énormément de détresse et qui ne souffrent pas physiquement mais moralement, souvent après la perte d'êtres qui leur sont chers (ici mari pompier mort en plein sauvetage, famille entière disparue lors d'une noyade en bateau, etc.).
Un budget limité n'empêche pas le film d'avoir été réalisé avec soin, l'image est très belle d'une dominante bleue et les décors de banlieue triste (maison en meulière avec jardin envahi de ronces, terrain vague, troquets sinsistres) filmés le plus souvent de nuit renforcent encore plus la noirceur du sujet.
Les décors sont minimalistes, dépouillés souvent avec des objets uniques , bien détachés en avant plan, carafe de whisky, bougie, prie-dieu, croix blanche dans un jardin. Plus que jamais dans ce film, Mocky nous montre l' attention qu'il porte à chaque élément du décor qui peut être riche de signification.
La prestation de Mocky est plutôt réussie, assez profonde et même bouleversante par moments, notamment lors de monologues existentiels agenouillé devant un prie dieu, ou lorsqu'il appelle sa femme morte d'une cabine téléphonique (scène totalement surréaliste) symboles de la folie intérieure de son personnage.
On retrouve aussi 15 ans après Les saisons du plaisir Bernard Menez dans l'autre rôle principal, celui du flic soupçonneux, abandonné par sa femme. Il bute un peu sur les mots et cela nous vaut une scène digne d'un bêtisier ("Je vous convoquerai au commissariat pour votre décomposition, composition, déposition") mais que seul Mocky peut laisser dans le film sans que cela nuise, bien au contraire.
Il forme un duo la fois drôle et pathétique avec Jacky Berroyer, dont c'est la première collaboration avec Mocky et qui se fond très bien dans son univers, étonnant et savoureux avec sa mèche qui lui tombe sur le front et son fume cigarette éteint. Il ira encore plus loin dans la transformation dans Le deal.
Patricia Barzik , devenue à l'époque la nouvelle et actuelle compagne de Mocky, est bien dans son rôle de femme qui s'ennuie dans son mariage, qui se soule la gueule et regrette le manque d'ambition de son mari, elle souhaiterait qu'il devienne un grand policier et obtienne plus d'avancement. C'est un rôle plus consistant et complexe que celui qu'elle avait dans la machine à découdre où elle se balladait tout le temps à poil ou court vêtue.
Ce film, fût un échec commercial mais apprécié par la critique lors de sa sortie. Il reste l'un des meilleurs parmi les films de la deuxième carrière de Mocky, entamée après 1995 où tous ses films ont connu une sortie confidentielle, limitée pratiquement à son cinéma Le BRADY, sans aucune publicité et auto produit en toute indépendance.

AUTRES AVIS

« La Bête de miséricorde apparaîtra (...) comme l'un des meilleurs films que le réalisateur ait tournés depuis qu'il se produit tout seul, Apache isolé dans le maquis, apôtre du cinéma sauvage. La participation de Jackie Berroyer et de Bernard Menez y est par ailleurs déterminante. »
Philippe Piazzo - Aden

« Sur la photocopie couleur qui sert de dossier de presse à ce nouveau film, monté une fois encore sans producteur ni télé et distribué dans une seule salle (la sienne, le Brady), Jean-Pierre Mocky cite Winston Churchill : « Le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme. » De fait, ce 51e opus paraît porté, sinon par l'enthousiasme, du moins par le plaisir de son réalisateur-interprète et de ses partenaires, Jackie Berroyer et Bernard Menez, jouant tous deux les inspecteurs flapis. Comme L'Ibis rouge il y a un quart de siècle, La Bête... est adapté d'un roman policier de Fredric Brown qui vaut pour le signe particulier de son criminel : il tue les malheureux au nom de Dieu, histoire de mettre un terme à leurs souffrances. A cette absurdité de départ, Mocky ajoute, selon son habitude, celle des situations et des répliques, manière d'exorciser le manque flagrant de moyens. Il est assez drôle de voir Bernard Menez se faire plaquer par une épouse pathétique qui lui reproche sa « médiocrité », puis se faire consoler par un collègue qui lui rappelle combien il est jeune encore, avec toute la vie devant soi... Cette dérision généralisée et cette surenchère délibérée de ringardise concourent à une plaisante série Z. »
Louis Guichard - Télérama

« S'il (Mocky) obtient le concours d'acteurs attachants, son inspiration est en chute libre. Ici il filme platement l'enquête de deux flics lourdauds, sur les crimes " miséricordieux " d'un serial killer chrétien. Mocky radote. »

Vincent Ostria - L'Humanité

« Un film de Jean-Pierre Mocky est toujours un petit événement, surtout lorsqu’y jouent Bernard Menez et Jackie Berroyer sur fond d’intrigue policière en banlieue parisienne. Devant un Mocky, l’appréhension est aussi de rigueur, mais cette fois-ci le pari est tenu : LA BETE DE MISERICORDE est un film sympahique qui se laisse voir sans déplaisir. Mocky filme son histoire insolite de manière classique et maîtrisée, laissant les comédiens nous servir de très bons dialogues au fil de longs plans séquences. Le tandem Menez-Berroyer fonctionne, la photo est travaillée, l’histoire amusante... et, évidemment, pour les inconditionnels, sont aussi présentes les immuables « Mockyneries », ou scènes loufoques, grotesques, généralement relatives aux grandes actions (fusillades, accident, etc...), et susceptibles de flinguer n’importe quel film. A l’exception de ceux de Mocky, entre manque d’argent, second degré et superficialité assumée. Bref, tout concourt à rendre cette BETE DE MISERICORDE attachante mais, malheureusement, toujours détournée des grands circuits de distributions. »
Guillaume Tion- Monsieur cinéma

« Une nouvelle fois Mocky frappe fort avec ce film au budget misérable. Des acteurs employés à contre emploi : Bernard Menez et Jackie Berroyer dans des rôles biens loin de leur registre habituel en flics plongés dans une affaire sordide. Malgré tout Mocky ne reste pas planté dans les rouages de la tragédie humaine avec ce polar lugubre tiré d'une série noire de Fréderic Brown. Ce qui aurait pu tourner au vinaigre s'il avait donné à son film un ton larmoyant et trop dramatique, devient génial avec cet esprit noir et grinçant que le cinéaste insuffle à son oeuvre.
Ce contre-emploi associé à un jeu un peu trop prononcé et assez mauvais par moment des acteurs ajoute une dose d'ironie à l'histoire qui parvient parfois à faire esquisser un sourire alors que l'atmosphère du film ne s'y prête pas. Et, au final, on se rend compte qu'on se trouve avant tout dans une comédie (dramatique) des plus sombres et des plus macabres avec un humour noir que même une tronçonneuse ne réussirait pas à trancher. C'est toute la différence de traitement du serial killer à la française entre un Mocky qui ne peut se départir de la satire et de la dénonciation (ici de la religion et de ses fanatiques) et un Chabrol par exemple qui vire régulièrement à la tragédie la plus profonde et au désespoir le plus notable avec des séquences glauques. Les deux réalisateurs ont leur propre style et celui de Mocky dans ce cas présent, même s'il risque de révulser certaines personnes qui se croiraient prises dans un délire des plus bizarres, est absolument réussi.
Le climat général semble d'ailleurs bénéficier de la faiblesse du budget. Pour tourner ce film, dont les second coutaux sont encore une fois parfaits avec des gueules reconnaissables entre toutes, Mocky a dû chercher un décor minimaliste et pas trop onéreux et éviter de tourner dans des endroits trop fréquentés : il a trouvé une grande batisse désolée dans laquelle habite le personnage principal et qui pourrait être une maison fantôme avec ses pelouses non entretenues et ses arbres mal taillés. Le temps souvent gris, l'espace souvent désert qui semble se multiplier à l'infini, et le tournage de nuit renforcent le climat angoissant et malsain. »
Nicolas Thys - Ecranlarge 21/03/2006

« Dans un pavillon de banlieue vit un veuf solitaire et très pieu, Jean Mardet (Jean-Pierre Mocky). Incapable de supporter la souffrance d'autrui, il se sent, à cause de cette extrême sensibilité et de cette incapacité même, investi d'une mission divine. Il s'agit pour lui de libérer ses "frères" de la douleur qui les accable. La scène d'ouverture nous donne la clef d'une vocation dont le principe est simple : Pour supprimer la douleur, la "bête de miséricorde" supprimera l'être souffrant. En effet, comme il a peu de psychologie, Mardet tranche vite et agit sans détour. Trois paroles de désespoir prononcées devant lui, bien souvent, tournent à l'arrêt de mort. Un matin, la présence d'un cadavre dans son jardin entraîne l'arrivée de la police. Les inspecteurs Moreau (Bernard Ménez) et Castan (Jackie Berroyer) interviennent alors pour mener une enquête, à la manière de Maigret, toute en discussions et rencontres de témoins.
Chaque discussion compose une scène unique, bien différenciée par un décor et par une lumière. Nous y pénétrons comme dans un champ de significations/indices divers et très vivaces, qui sautent littéralement aux yeux. Mocky, en une sorte de caricature des procédés du suspens, entre la série B et la déconstruction dialectique, surligne les éléments qu'il veut rendre significatifs. Il épure les espaces, n'y laissant que ce qui caractérise le lieu : la table du salon, le mobilier de fonction dans le poste de police, le comptoir du bar, etc. Il tisse ainsi un caractère général de l'image puis il y pose, à sa convenance, presque selon l'humeur, des éléments qui concentrent la signification. Le réalisateur est très libre dans la mesure où l'assassin est connu de nous dès le départ. Il ne fait qu'expliquer le pourquoi de l'intrigue absurde dont il se rend coupable (puisqu'il est cet assassin). Les éléments significatifs du décor se signalent donc souvent par leur incongruité : une carafe de whisky sur la table, un prie dieu dans le salon, une croix dans le jardin, des lampes de bibliothèques dans le poste de police, etc. Cela reste toujours délicat cependant. Il s'agit d'un léger déséquilibre qui doit suffire à vriller, en profondeur, le sens commun à l'intérieur du film.
L'alcool, là-dedans, est un élément important. C'est une sorte de fil conducteur entre les protagonistes qui sont tous, d'une façon ou d'une autre, pris dans un sombre délire. Nous assistons ainsi à plusieurs très belles descentes de carafe au salon, ou de demis au comptoir. Mais l'alcool nous renvoie topographiquement, par-dessus tout, au terrain vague. Omniprésent, il guette chacune des architectures du film comme pour prendre sa place. Ainsi le jardin laissé à l'abandon semble rôder autour du pavillon de Mardet et tous les lieux sont, de même, environnés d'une anarchie végétale de ronces et de mauvaises herbes. Métaphoriquement, le terrain vague de l'esprit embué l'alcool, d'illuminisme ou de désespoir, monte comme une grande marée dans ce film plein d'élucubrations magnifiques et malicieuses.
Mocky tourne avec beaucoup de sérieux, puis il monte les plans d'un geste décidé, passant brusquement d'une idée, d'une scène à l'autre. Il progresse dans l'histoire, vers son absurdité, avec jubilation. C'est avant tout cette jubilation qui se communique et qui nous ravit. La bête de miséricorde est pour son spectateur l'espace d'un jeu où la narration obéit moins à la logique adulte du : "Il était une fois…" (logique de la vraisemblance), qu'à la logique enfantine du "On dirait que…" (logique de la puissance d'évocation). Il s'écoule ainsi en un enchaînement de séquences qui sont, toujours, le fruit d'un nouvel "on dirait", d'une nouvelle inspiration surgissant, comme par association d'idées, des séquences précédentes.
Toute une tradition surréaliste, littéraire et cinématographique, affleure dans La bête de miséricorde qui a pour "elle", la grâce renversante et un peu rude d'un "cadavre" particulièrement "exquis". »
Hélène Raymond - Fluctuat.net

"Il est facile de voir, dans La Bête de miséricorde, un navet proche du je-m’en-foutisme absolu. Pas plus l’histoire (un serial-killer illuminé par la Vierge massacre de pauvres dépressifs pour les soulager du poids de la vie) que la mise en scène, plus lâche que dans un film de Jean Rollin, ne laissent le moindre doute. Mocky, moins cinéaste que chansonnier de faubourg (sa présence dans le rôle du tueur n’est pas qu’anecdotique), est plus là pour nous marteler son discours de vieux païen corrompu que pour donner une quelconque leçon de cinéma.
Ce qui trouble néanmoins, ici comme dans les précédentes pochades du réalisateur, c’est cette faculté à emporter le spectateur malgré lui dans une histoire sans intérêt par le recours à des bidouillages de vieux renard : bagout des dialogues, truculence presque incongrue des interprètes (Menez et Berroyer composent un duo parfaitement jubilatoire), filmage de proximité qui donne aux objets, aux lieux, aux figures, cet étrange sentiment de connivence avec le réel que l’on peine tant à trouver dans le cinéma français contemporain. En filmant la banlieue (RER, arrêts de bus, parcs, longues allées désertes), ses petites gens (voisins, gendarmes, cousins), Mocky parvient à quelques scènes inespérées qui doivent autant à la nonchalance de sa réalisation qu’à cette façon presque systématique de refuser tout effet d’enjolivement. L’intrigue elle-même montre bien que ce qui compte, ici, n’est pas la progression dramatique -on se moque complètement de l’enquête menée par les deux zozos-, mais ce souci d’équilibre et d’égalité qui donne aux choses filmées, des scènes les plus grotesques aux saynètes les plus anodines, une unité et un vrai sentiment d’harmonie. Par la petitesse de son point de vue univoque, par la grossièreté même de son dispositif, La Bête de miséricorde donne ainsi à voir une réalité sans commune mesure avec les habituels exercices stylisés du film de banlieue traditionnel.
On voit très vite où Mocky veut en venir, trop vite sûrement pour accorder le moindre intérêt à ses "messages" (vague margouillis de paganisme réac), mais c’est aussi ce qui fait la relative force du film. Sur les poses distendues, l’apparente fumisterie, les dérives lâches de la réalisation flotte un regard toujours en état de veille qui prend en charge tout le récit. On ne sait pas trop ce qu’il nous dit, ni trop bien comment il y parvient, mais une chose au moins est sûre : on donnerait à Mocky le bon Dieu sans confession. "
David Vincent - Chronic'art

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