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RESUME
Face à sa glace, Jacob Duff se trouve trop épais : sa femme Régina, plus jeune que lui, cuisine trop de bons petits plats. Ils vivent avec leur fils Junior et sa gouvernante mademoiselle Cast dans une belle demeure en bord de mer. Jacob est jaloux et agacé par la perfection de Régina. Il envisage de la quitter et se confesse à sa tante Lou, une richissime lesbienne. Lou, qui aime beaucoup Régina, prévient Jacob que s’il rompt, elle le déshéritera. Obsédé par l’adultère, Jacob voit en son chauffeur Nolan l’amant de sa femme : une nuit, il fait venir un huissier pour constater un flagrant délit d’adultère, mais échoue.
Peu de temps après, Jacob fait suivre Régina et licencie Nolan, qui par la suite le fait chanter. Nolan s’installe chez un ami, Monsieur Paul, boit du matin au soir et rencontre parfois Régina.
Une nuit, Monsieur Paul interpelle Jacob à propos de Nolan. Ils se battent et Jacob, après avoir tué accidentellement Monsieur Paul, le jette à la mer. De nouveau au service de Jacob, Nolan lui conseille d’examiner les chèques de Régina. La nuit, avec mademoiselle Cast, Nolan complote à propos d’un certain Céris.
Subitement, Régina décide de quitter Jacob. On découvre alors le cadavre de Monsieur Paul : l’inspecteur Lévy est chargé de l’affaire. Persuadé que Régina entretient un homme, Jacob se confie à Tante Lou. Avec la complicité de Nolan, il fixe un rendez-vous pour confondre sa femme avec Céris.
C’est finalement Jacob qui est pris au piège par Nolan et Cast, associés à Céris. Nolan tue Céris pour une question d’argent et lorsque Jacob arrive sur les lieux suivi par Lévy, il est arrêté. Chez lui, Duff apprend que Régina finançait l’association caritative de Céris et que Mlle Cast était la maîtresse de Nolan. Les preuves accusent Jacob Duff, contraint d’avouer le meurtre de Monsieur Paul malgré la défense de Régina. Dans sa chambre, profitant d’un moment d’égarement de Lévy, il se tranche la gorge. Tante Lou, qui était ruinée, hérite de Jacob et paie Nolan pour ses loyaux services. Entourée de femmes au bord de sa piscine, elle va chercher un nouveau mari à Régina…

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky
Auteur de l'oeuvre originale Elisabeth Sanxay Holding
Adaptateur Jean-Pierre Mocky
Dialogues : Jean-Pierre Mocky
Société de production : Lonely Pictures,Mocky Delicious Products
Producteur : Jean-Pierre Mocky
Directeur de production : Jean-Pierre Mocky
Distributeur d'origine : JPM Distribution
Directeur de la photographie : Edmond Richard
Cadreur : Pierre Benzrihem
Ingénieur du son : Luc Perini
Mixeur : Michel Barlier
Compositeur de la musique : Eric Demarsan
Décorateur : Jean-Pierre Doucet
Costumes : Bérangère Morel
Maquilleur : Isabelle Theviot
Assistants-réalisateurs : Marc Ligez, Guillaume Subts
Monteurs : Camille Caporal, Jean-Pierre Mocky
Script : Valentine Traclet
Régie : Hélène Zadounaisky,Thierry Malon,Dominique Guillemois,François Dor
Tournage : Début 09 avril 1999 à Cherbourg (Cap Levi)
Sortie en France 29 mars 2000
Procédé image 35 mm - Couleur
Durée : 87 mn

DISTRIBUTION
Jean-Pierre Mocky (Jacob Duff)
Pierre Cosso (Nolan)
Emilie Hébrard (Regina Duff)
Alexandra Stewart (Tante Lou)
Dick Rivers (l'inspecteur Lévy)
Patricia Barzyk (Mademoiselle Cast)
Henri Attal
Fleur Ballini
Christian Chauvaud
Jean-Pierre Clami
Aurélien Gharbe
Thibaud Letellier
Georges Lucas
Fabien Lucciarini
Thierry Malon
Pierre-Marcel Ondher
Délixia Perrine
Jean-Marie Ployé
Emmanuelle Weber


EXPLOITATION
Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris) 3203
Nombre de salles de sortie (Paris) 2


Nombre de semaines d'exclusivité (Paris) 5
Nombre d'entrée première semaine (Paris) 1169
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France) 3203

AUTOUR DU FILM
En janvier 1999, après le tournage de TOUT EST CALME, Mocky devait jouer dans ÉLOGE DE L’AMOUR de Jean-Luc Godard, mais préféra retrouver pour la huitième fois un genre qu’il affectionne : la Série noire. Il adapta, produisit, tourna (en douze jours, en avril 1999 à Cherbourg), et monta seul LA CANDIDE MADAME DUFF, un ancien projet. Publié en 1953, le roman est signé Elizabeth Sanxay Holding (1889-1955), auteur que Raymond Chandler considérait comme la meilleure écrivain de suspense.
Côté interprétation, outre Patricia Barzyk (déjà remarquée dans LA MACHINE À DÉCOUDRE), on trouve ici des nouveaux venus dans l’univers de Mocky : Pierre Cosso, Alexandra Stewart et le rocker Dick Rivers, dont ce fut le premier rôle au cinéma, après avoir failli jouer dans VIDANGE. Mocky avait déjà dirigé d’autres chanteurs tels que Nino Ferrer (LITAN), Eddy Mitchell (À MORT L’ARBITRE, VILLE À VENDRE) et Tom Novembre (AGENT TROUBLE, VILLE À VENDRE).

CRITIQUES

MON AVIS
Curieux film de la part de Mocky : un polar certes mais polar intimiste et non trépidant ou plein d'action. Un suspense hitchcokien, d'ailleurs Hitchcock voulait adapter le roman peu de temps avant sa mort et Mocky en a racheté les droits à sa fille. Le personnage principal, bien interprété par Mocky, se lance dans un processus d'autodestruction, ne supportant plus une épouse de vingt ans plus jeune que lui et parfaite en tout point, il est persuadé qu'elle doit avoir un amant, il fera tout pour s'en débarrasser et la prendre en flagrant délit d'adultère. A partir de là, il déclenche de lui-même une série d'évènements et de morts qui vont le mener à sa propre perte. Comme quoi une femme ne doit pas être parfaite, au risque de déclencher les pires soupçons et des actes démesurés. Pour incarner Madame Duff, Mocky a choisi une inconnue Emilie Hébrard dans le style des blondes hitchcockiennes comme Tippi Hiddren ou Grace Kelly, pour Mocky elle est "la nouvelle Ingrid Bergman". Bien dans son rôle, il est dommage qu'elle n'ait plus rien fait depuis. Le reste du casting est des plus insolites avec Patricia Barzik (teinte en brune en gouvernante énigmatique), Pierre Cosso (petit ami de Sophie Marceau dans la boum) , Dick Rivers (pour la première fois acteur et a une manière bien à lui très rock'n roll de jouer en bougeant sa tête comme s'il chantait) et Alexandra Stewart (bien elle aussi, actrice vue dans les films de Louis Malle et François Truffaut, rare sur les écrans et qu'on a plaisir à retrouver). Point ici de gueules ni des habitués les plus fidèles comme Jean Abeillé ou Dominique Zardi.
Assurément Mocky a voulu faire un polar différent, au rythme nonchalant mais tenant en haleine, avec comme toujours des rebondissements inattendus à la fin. Pour réussi et sympathique qu'il soit, la candide madame Duff n'égale pas les plus grandes réussites de Mocky mais reste bien mis en scène avec un certain style anglo saxon dans les décors et est plaisant à regarder. Le tournage fut encore une fois très rapide et a donné lieu à un excellent reportage devenu culte de l'émission belge Strip-tease (à voir dans la rubrique vidéos diverses consacrée à Mocky) où l'on apprend plein de choses sur Mocky au travail , ses rapports avec l'équipe technique et ses colères légendaires.

AUTRES CRITIQUES
Le Monde - Jean-François Rauger
Vitesse et précipitation se confondent pour composer cette farce policière. (...) Le polar est un genre que le cinéaste est le seul à aborder avec à la fois une candeur bien oubliée chez ses confrères et un style inimitable, fait d'un mélange d'humour grinçant, de satire et de poésie grotesque. L'histoire des machinations conjugales et financières apparaît moins importante que le surgissement d'un monde inoui, autonome, plongé comme par accident dans les conventions du polar.(...) La candide madame duff enrichit ainsi la filmographie du cinéaste d'un nouveau portrait de l'artiste tel qu'en lui-même. Son châtelain pris au piège de ses propres fantasmes, de son irrépressible insastifaction et de son aveuglement est un nouvel autoportrait ironique d'un râleur, qui rejoint les figures paranoiaques et ridicules qui peuplent, depuis toujours, son univers cinématographique.
(...)Si cette Candide Madame Duff ne restera pas parmi les grands titres de son auteur, elle confirme la validité d'une démarche qui produit, dans l'euphorie, la rapidité, l'énergie, le bâclage formel parfois, des objets modestes et uniques.

Studio Magazine - Thierry Cheze
(...) pour la première fois depuis longtemps, on ressort touché d'un Mocky, ne serait-ce que par son interprétation du rôle principal, cet homme vieillissant révulsé par l'image de la jeunesse. Un troublant jeu de miroirs.^

Première
Pour le bonheur des supporters de Mocky.

Télérama - François Gorin
Au spectateur de trouver son compte dans ce cinoche recyclé de bric et de broc, où c'est la négligence et la fatigue, non la maîtrise et l'effort, qui font parfois mouche.

Le Nouvel Observateur - Pacal Mérigeau
(...) ce Mocky-là est d'assez bonne cuvée, adaptation d'une Série noire qui lui donne une assise qui fait défaut aux films du bonhomme.

Cahiers du Cinéma - Baptiste Piégay
Vaguement polar, sans la virulente volonté provocatrice anarcho-démago qui faisait (parfois) le charme de l'oeuvre de Mocky, ce film ne sonne jamais "juste", mais paraît toujours forcer sur les effets dramatiques, les dialogues (...)

Le parisien
Un vrai bon polar.

L'express
Elégant. Un mocky très à l'aise.

PHOTOS





VIDEOS


Générique




Extrait du formidable reportage de l'émission STREAP TEASE intitulé "le parapluie de Cherbourg" sur le tournage du film. Copyright INA.