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RESUME
La plupart des habitants de la petite ville de Moussin sont au chômage, mais ils touchent de copieuses allocations que leur verse secrètement le Dr Monnerie. Lors d'une fête locale, Delphine Martinet, pharmacienne, est assassinée alors qu'elle allait faire d'importantes déclarations. Le maire et la gendarmerie tentent de faire passer son décès pour une mort naturelle, mais un routard, Orphée, a tout vu. Il mène l'enquête avec l'aide d'Elvire, préparatrice en pharmacie, bien décidée à venger sa patronne. Les événements étranges se succèdent: le cadavre de Delphine disparaît, le pharmacien Picoud est "suicidé", le kinésithérapeute est victime d'un attentat qui le laisse paralysé et le capitaine de gendarmerie est assassiné par sa femme qu'il trompait. Une inspectrice de la PJ est envoyée sur place. Le maire et le Dr Monnerie tuent deux autres médecins qui allaient s'enfuir et font porter le chapeau à l'un d'eux pour tous les crimes. Orphée découvre néanmoins que les habitants servent de cobayes à une compagnie de produits pharmaceutiques qui a fait taire les médecins qui allaient tout dévoiler. Après la mort de Monnerie, assassiné par ses employeurs, il quitte la ville sans avoir parlé.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Michelle Delmotte,Jean-Pierre Mocky,André Ruellan
Dialogues : Pierre Courville
Sociétés de production : Canal +,Les Films Alain Sarde, TF1 Films Productions
Producteur exécutif : Christine Gozlan
Distributeur d'origine : AFMD
Directeur de la photographie : Jean Badal
Ingénieur du son : Adrien Nataf
Compositeur de la musique : Vladimir Cosma
Décorateur : Jean-Baptiste Poirot
Costumes : Martine Rapin
Assistants-réalisateurs : Thomas Briat,Olivier Jacquet
Monteurs : Anne-Claire Mittelberger,Jean-Pierre Mocky
Tournage : Homecourt, Meurthe-et-Moselle, France /
Metz, Moselle, France
Genre : Comédie dramatique
Durée : 100 minutes
Sortie France : 26 février 1992

DISTRIBUTION
Tom Novembre (Orphée)
Valérie Mairesse (Elvire)
Michel Serrault (Rousselot)
Darry Cowl (Emilio Bingo)
Richard Bohringer (Le docteur Monnerie)
Philippe Léotard (Jean Boulard)
Jacqueline Maillan (Delphine Martinet)
Eddy Mitchell (Patrick Chardon)
Daniel Prévost (Georges Montier)
Bernadette Lafont (inspectrice Claire Derain)
Feodor Atkine (Picoud)
Christophe Bier (Van den Brook)
Jean-Pierre Clami (Crespin)
Michel Constantin (Dr Bernier)
Luc Delhumeau (ouvrier)
Laura Grandt (Hermine Malorne)
Jean-Marie Grégoire (employé mairie)
Roger Knobelspiess (camionneur)
Dominique Lavanant (Eva Montier)
Antoine Mayor (fossoyeur)
Jean-Pierre Mocky (Walter Shade)
Franckie Pain (Adélaïde Chardon)
Moïse Partouche (curé)
Pascale Petit (Fernande Boulard)
Jacques Petitjean (pêcheur)
Maurice Vallier (Clocheton)
Dominique Zardi (brigadier)

AUTOUR DU FILM

- EXPLOITATION
Nombre de salles de sortie (Paris) 17
Nombre d'entrée première semaine (Paris) 24400
Paris : 62 580 entrées.

- Pour VILLE À VENDRE, Jean-Pierre Mocky renoua avec le thème de l'étranger découvrant une ville où se passent des faits pour le moins étranges, comme dans LA CITÉ DE L'INDICIBLE PEUR (1964), ainsi qu'avec son goût pour les castings hors du commun. Si la plupart des acteurs avaient déjà tourné avec lui - et parfois à maintes reprises - Roger Knobelspiess faisait là ses débuts de comédien - dans le rôle d'un camionneur - après avoir défrayé la chronique judiciaire ancien détenu devenu écrivain. C'est Michèle Delmotte, libraire de province et co-scénariste du film, qui fournit à "JPM" la trame de celui-ci : elle lui apprit que les chômeurs de la région acceptaient, pour des raisons alimentaires, de servir de cobayes à des laboratoires pharmaceutiques.

CRITIQUES

Mon avis

Ville à vendre est un très bon Mocky, bien maitrisé et photographié, avec une belle pléiade d'acteurs, tous un peu transformés physiquement. La veine du film fait un peu penser à Agent trouble, dont il est un peu proche de l'intrigue, ici les grands groupes pharmaceutiques sont mis à l'index par l'utilisation de cobayes humains, en l'occurrence des chômeurs, pour l'expérimentation de leurs médicaments. Comme d'habitude chez Mocky, on se fiche assez vite de l'histoire générale accumlant les meurtres perpétrés suite aux révélations sur les sources du financement du chômage que s'apprêtait à faire la pharmacienne jouée par Jacqueline Maillan. Ce qui compte, c'est l'atmosphère du film, décalée et proche de la farce, décrivant des comportements individuels bien caractérisés et interprétés, que ce soit le maire ripoux de la ville joué par Michel Serrault, les oreilles décollées, de la ouate plein la bouche pour accentuer un bec de lièvre, au profil miterrandien, ou un capitaine de gendarmerie (Daniel Prévost) complètement déjanté ou encore Darry cowl très drôle en chien suiveur, les oreilles toujours aux aguets. Le seul personnage normal dans l'histoire est joué par Tom Novembre, qui essaie de mettre la lumière sur ce qui se passe dans cette bonne ville de Moussin. Comme dans Agent Trouble, Jean-Pierre Mocky interpètre celui qui tire toutes les ficelles, ici le directeur de la société pharmaceutique qui finance le chômage généralisé de la ville.
Ville à Vendre est aussi émouvant car Jacqueline Maillan et Michel Constantin y jouent leurs dernières rôles au cinéma. Enfin, il faut noter la participation de Pascale Petit (qui joue le rôle de la femme de Philippe Léotard), sex symbol du cinéma français des années 60, qui nous régale de la vision très fugitive de sa poitrine.
Ville à Vendre, même s'il ne figure pas parmi les réusites majeures de son auteur, est très agréable à voir et porte la marque du style inimitable de Mocky, très à l'aise dans la farce délirante et décalée, bénéficiant du concours de grands acteurs, à fond dans le délire et le contre-emploi.

Autres critiques

"Mocky aime les jeux de massacre : ce vague récit policier – dont le thème peut évoquer, en vrac, Litan ou Agent trouble – est prétexte à une galerie de portraits hauts en couleur, une revue d’effectifs « destroy » de notables de province. Le cinéaste filme en vieil anar (un peu aigri) des stars (ou assimilées). On se demande comment il les a convaincues de s’embarquer dans cette galère. Car la parodie, jamais drôle, est souvent vulgaire ,et l’intrigue d’une pauvreté confondante. Bref, Mocky est la première victime de ce règlement de comptes bien maladroit."
Aurélien Ferenczi - Télérama

"Une histoire de complot, mais bien de chez nous. Ce film de Jean-Pierre Mocky, le dernier où sa verve anarchiste s'exprime pleinement, renoue avec deux de ses œuvres maîtresses : La Cité de l'indicible peur, pour le fantastique quotidien aux frontières de l'absurde, et Un Linceul n'a pas de poches, pour la charge virulente contre les turpitudes de bourgeois d'une ville fantôme du Nord, où huit habitants sur dix sont au chômage, mais continuent mystérieusement à être payés. C'est enfin un vrai film de troupe, où les acteurs fétiches du cinéaste s'en donnent à cœur joie."
OLIVIER PÈRE - Les inrocks 27 janvier 1999

VIDEOS

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Générique

PHOTOS


© Collection Christophe L. Michel Serrault et Eddy Mitchell


© Collection Christophe L. Philippe Léotard, Darry Cowl, Féodor Atkine, Michel Serrault, Eddy Mitchell, Valérie Mairesse et Richard Bohringer


© Collection Christophe L. Michel Serrault et Bernadette Lafont