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RESUME
La Provence, la mer, une grande ville, un caf-conc et une audition stupidement interrompue... Steff et sa femme se désespèrent tendrement. Comment vont-ils pouvoir accueillir l'enfant qui doit naître bientôt? Steff est au chômage et les économies envolées. Il se décide à vendre la dernière pièce d'une collection d'armes qu'il tenait de son père, un pistolet de style valant bien 4 000 F. Il fait le tour des quelques personnes qu'il sait intéressées, notamment le propriétaire d'un yacht pour qui il a travaillé et qui lui doit encore une belle somme, mais rien ne marche. Il va alors dans un café. Le tenancier traumatisé par l'insécurité est preneur, mais ne propose que 2 000 F. C'est alors qu'intervient Ralf Enger, Docteur qui a tout perdu par fait de guerre, y compris la raison... I l regarde le pistolet avec intérêt, le bistrotier sans plaisir et prenant le premier, il trucide simplement le second. Ainsi commence la poursuite meurtrière au service d'une noble cause: un hôpital à construire pour les aveugles de toutes les guerres. Steff devient de force son acolythe, rejoignant Liliane, une jeune femme qu'Enger a kidnappée la veille. La machine à découdre s'emballe. Un flic qui intervient mal à propos, le propriétaire mesquin d'une piscine privée, le gérant d'une agence immobilière particulièrement stupide, l'utilisateur exclusif d'un garage pavillonnaire et sa femme. La police et le maire s'époumonent à arrêter l'hécatombe, sans succès. Enfin au dernier obstacle, Enger est encerclé. Il parvient toutefois à s'enfuir avec l'aide de Steff et disparaît à jamais dans une benne à chaux. Après une gifle magistrale au maire, onctueusement insupportable, Steff retrouve sa femme à la clinique et les deux jumeaux braillards qu'elle vient de lui donner.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky
Auteur de l'oeuvre originale Gil Brewer
Société de production : M. Films (Paris)
Producteurs délégués : Jean-Paul Massoni, Sophie Moyse
Distributeur d'origine : Les Films Jacques Leitienne
Directeur de la photographie : Edmond Richard
Ingénieur du son : Jack Jullian
Compositeur de la musique : Jacky Giordano
Décorateur : Etienne Méry
Assistants-réalisateus : Patrick Garnier,Gilbert Guichardière
Monteurs : Jean-Pierre Mocky,Bénédicte Teiger
Tournage : France / Fréjus, Var, Nice, Alpes-Maritimes, Saint-Raphael, Var
Genre : Policier
Durée : 90 minutes
Sortie en salle : 07/05/1986

DISTRIBUTION
Jean-Pierre Mocky (Ralf Enger)
Patricia Barzyk (Liliane)
Peter Semler (Steff Muller)
Françoise Michaud (Betty)
Sophie Moyse (Rubis)
Jean Abeillé (Maurice)
Alan Dan (Jack Mironi)
Adèle Genson (la Suédoise)
Patrick Granier (Henri)
Ariane Kah (voisine de Betty)
Georges Lucas (Bertin)
Jean-Paul Massoni (le maire)
Sylvie Mouttet (la veuve)
Hervé Pauchon (Sam)
Isabelle Strawa (Yoyo)
François Toumarkine (Thomas Bourne)
Sophie Vanacker (Jeanne)

AUTOUR DU FILM
Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris) 20065

Jean-Pierre Mocky adaptait ici une "Série noire" de Gil Brewer, qui séjourna lui-même en hôpital psychiatrique. La folie d'Enger permit à Mocky de traiter des thèmes qui lui sont chers, en particulier l'hypocrisie de la société moderne : "Ce qui m'a toujours frappé et me révolte, expliqua-t-il, c'est qu'on parle toujours de ces guerres et de ces atrocités entre un match de tennis et une campagne électorale. Et aussi que tout un chacun a l'impression d'avoir tout fait quand il a donné trente balles à une campagne humanitaire orchestrée par un Bellemare de service."

Patricia Barzyk venait d'interpréter le principal personnage féminin du SOULIER DE SATIN, de Manoel de Oliveira, d'après Claudel. Elle retrouva Mocky en 2000 pour LA CANDIDE MADAME DUFF. Avec une bonne soixantaine de seconds rôles à son actif, le comédien d'origine allemande Peter Semler tenait ici son premier grand rôle.

CRITIQUES

Mon avis

Très bon Mocky, la machine à découdre, mené tambour battant, suit les tribulations d'un fou échappé de l'asile, le docteur Ralf Enger, ex médecin humanitaire (chirurgien ophtalmologue), qui écoeuré par les horreurs de la guerre, souhaite créer un hôpital pour enfants aveugles, victimes de la guerre. Mocky interprète lui-même de manière convaincante et émouvante cet illuminé, qui prend en otage un chômeur ébéniste de son état et une danseuse, jouée par Patricia Barzyk, qui deviendra 15 ans plus tard la compagne et actrice fétiche de Mocky à partir de la "Candide madame Duff" en 2000. Elle est toute nue la plupart du temps, quand elle n'est pas recouverte d'un bout de tissu. Mocky visiblement ne se lasse pas de la filmer sous toutes les coutures (ah la descente de l'escalier de secours de l'hôtel vue en contre plongée), il faut dire qu'elle a des formes très attrayantes. Le film est bien rythmé, sait rester divertissant, alternant scènes de violence, d'érotisme, d'action, de course poursuite effrénée. Mocky n'en oublie pas pour autant de fustiger avec virulence l'hypocrisie et l'indifférence générale face aux dégâts causés par la guerre et aux causes humanitaires en général. Ralf Enger efectue dans sa folie destructrice une sorte de purification à ses yeux face à tous ceux qui se dressent en travers de sa route : parvenus protégeant leur petit confort (propriétaire de villa avec piscine, propriétaire d'un yacht), agent immobilier stupide, etc. Son humanité ne se révèle que confronté à une petite fille jouant un air de piano qu'il affectionne.
La machine à découdre, super polar (selon le classement effectué par mocky lui-même dans Mocky s'affiche), est plutôt bien maitrisé, sans aucun temps mort et sait ménager même des moments d'émotion sincère au coeur de la violence ambiante. Mocky utilise aussi très bien les décors, notamment les ruelles du Vieux Nice, bien filmées et exploitées.

Autres critiques

"Un film qui fonce sans la moindre nuance. Une réalisation bâclée qui part dans tous les sens. Un jeu de massacre grotesque."
Claude Bouniq-Mercier - Guide des films Jean Tulard

"Adaptation d'un roman de la "Série Noire" de Gil Brewer, auteur qui a séjourné en hôpital psychiatrique, "La machine à découdre" se situe dans la continuité de l'oeuvre anarchiste et viscérale de Jean-Pierre Mocky. Il assume lui-même une grande partie de la responsabilité de ce film en cumulant plusieurs fonctions: réalisateur, scénariste, dialoguiste et acteur principal. D'une violence frénétique (pratiquement la moitié du casting se fait descendre), le film ne fait pas dans la dentelle ni dans la subtilité et dénonce à tout rompre l'hypocrisie de la société moderne, qui traite la guerre comme un fait divers et les campagnes humanitaires comme camouflage d'un appauvrissement généralisé. Crépusculaire à souhait, le rythme du film n'en est pas moins bien mené grâce à des cadrages soignés. La mise en scène de Mocky est moins bâclée que d'habitude et va à l'essentiel sans digressions inutiles, malgré le manque de profondeur de l'ensemble. À défaut de subtilité, l'interprétation est vigoureuse. Notons que ce film n'est disponible qu'en Europe et s'avère pour le moment introuvable au Québec."
Mathieu Lemée - clubdesmonstres.com

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VIDEOS


Générique


Bande Annonce


JP Mocky à propos du film


Patrica Barzyk interviewée par Jean-Claude Romer

AFFICHES



PHOTOS





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