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RESUME
Employé à la Bibliothèque nationale, Georges possède le talent d'imiter à la perfection n'importe quelle écriture. Il est fort apprécié de ses chefs, mais à quoi bon ? Françoise, sa femme, n'apprécie absolument que la télévision. Un jour naît en lui l'idée géniale : divorcer sans frais, sans traces juridiques, par simple cooptation. Comment ? En faisant passer une annonce pour échange de conjoint. Lui se charge du reste. C'est-à-dire de falsifier les actes de mariage. Ça marche. Ça marche même un peu trop, puisque la brigade (fictive) des « Us et coutumes » s'en mêle et délègue, en tant que client éventuel, l'inspecteur Leloup. Lequel possède une femme ravissante, Martine, dont Georges fait vite la conquête. Et, en un tournemain, l'échange est fait, sans que l'expert puisse déceler la fraude. Si bien que Leloup se voit obligé, sous peine de poursuites, de céder Martine et de prendre Françoise. L'affaire s'enfle de tous les clients que lui amènent les collègues de Georges, qui se voit investi d'une véritable mission. La brigade est sur les dents. L'un des meilleurs adjoints de Leloup passe même à l'ennemi pour se débarrasser d'une femme encombrante. Et lorsque, enfin, Leloup a pincé Georges en flagrant délit et le traîne en justice. le tribunal apprend que, dernier tour du fausaire, Leloup n'a pas d'existence légale. D'où non-lieu. Et le jeu continue.
© Les fiches du cinéma 2001

FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky
Adaptation et Dialogues : Alain Moury
Assistants réalisateur : Luc Andrieux, Georges Sénéchal
Images : Léonce-Henry Burel
Opérateur : Yves Rodallec, assisté de Pierre Brard et Jean-Claude Bourlat
Son : René Sarazin, assisté de Paul Pauwels
Musique : Gérard Calvi
Montage : Marguerite Renoir
Décors : Louis Le Barbanchon
Photographe de plateau : Roger Forster
Régisseur général : Gilbert Marion et marcel Mossotti
Production : Balzac Films; Le Film d'Art (Paris) - Atica-Boréal, Mercufin Italiana (Milan)
Directeur de production : Robert Florat
Producteur associé : Henri Diamant-Berger
Producteur délégué : Jérôme Goulven
Distribution : C.F.D.C
Tournage à partir du 03 Octobre 1966 dans les studios Eclair à Epinay-sur-Seine et pour les extérieurs à Paris, Joinville, Robinson et Yerres
Pellicule 35mm, noir et blanc
Genre : Comédie
Durée : 90mn
Première présentation le 20/01/1967

DISTRIBUTION
Claude Rich : Jean-Louis Matouzec, dit: Matou, restaurateur de manuscrits
Francis Blanche : L'inspecteur Maurice Leloup
Michel Serrault : L'inspecteur Papin
Paola Pitagora : Martine Leloup
Catherine (Rich) Darcy : Françoise matouzec
Roland Dubillard : Flamand
René-Jean Chauffard : Le commissaire Rudel
Misha Bayard : Paulette Papin
Marcel Perès : Job
Jean-Claude Rémoleux : Philippon
Pierre Durou : Emile
Jo Labarrère : mouchaboeuf
Jean Tissier : Galoupet, le concierge
Henri Poirier : Le potier polygame
Philippe Brizard : Maître Castard (ou Questard)
Michael Lonsdale : Lastac (ou lataque), expert en écritures
Alix Mahieux : Mme Martin, voisine des "Leloup"
Dominique Zardi : Le juge d'instruction (doublé par Michael Lonsdale)
Roger Legris : Le président du tribunal
André Numès Fils : L'avocat général
Gilbert Robin : Le maire de Mauval
Rudy Lenoir : L'employé de mairie efféminé
Raoul Guylad : L'employé de mairie aux bonbons
Claude Mansard : Le directeur du journal
Denise Péronne : L'adjointe au maire du XVème
Alexandre Randall : L'exhibitionniste
Francis Terzian : Un des compagnons à l'amicale des joueurs de biniou du Finistère
Sophie Corbara : La mariée enceinte
Jean-Marie Robain : Le noble
Jean-Pierre Honoré : Le fils parjure
Georges Lemoyne : Le conservateur
Andrée Servilanges : Mme Henriot, la bibliothécaire
Maurice Jany : Un compagnon
Albert Michel : Le charcutier
Bruno Balp : Le gendarme
Christine Aurel : L'employée du journal
Françoise Arnaud : Une femme du potier
Laurence Bourdil : Une autre femme du potier
Claudine Dalmas : Une autre femme du potier
Philippe Dehesdin : Maître Loustiquet
Luc Andrieux : Le technicien
Pierre Raffo : L'adjoint au maire de Mauval
Jean-François Dupas : Le client du taxi
Christian Chevreuse : Le client du taxi pour la gare de l'est
Marcel Gassouk : Un participant à la kermesse
Jean-Pierre Mocky : L'homme aux lunettes foncées
jean-Claude Michot : Le substitut du procureur
Adrien Cayla-Legrand : Un invité à la projestion
Jean-Louis Calvet : Un participant à la kermesse

AUTOUR DU FILM

Le tournage des COMPAGNONS DE LA MARGUERITE s'effectua en octobre 1966, pendant quatre semaines. Excepté la mairie du Xe et celles de Joinville, Robinson et Yerres, les municipalités refusèrent de prêter leurs locaux à un film qui prônait ouvertement la falsification des registres de l'État Civil. Jean-Pierre Mocky dut alors reconstituer des décors de mairies dans Paris et la région parisienne.

Catherine Darcy était, dans la vie, la véritable femme de Claude Rich. Elle poursuivit sa carrière sous le nom de Catherine Rich. Leur fille Delphine Rich est également comédienne (PRIEZ POUR NOUS).

BOX OFFICE
France : 521 400 entrées.

CRITIQUES

Mon avis

Un bon Mocky très drôle, gentiment poétique bafouant cette fois ci l’institution du mariage, le héros Jean-Louis Matouzec dit Matou (impeccable Claude Rich), expert en écritures travaillant à la bibliothèque nationale, falsifiant les registres de l’état civil pour changer de femmes sans divorcer, légalement et sans frais, évitant des procédures de divorce onéreuses. Appliquant à son propre cas ce procédé, il va être amené à le généraliser, le succès aidant et fonder une société secrète qui donne son nom au film. Bien entendu, à ses trousses, le brigade des us et coutumes avec à sa tête l’inspecteur Leloup (Francis Blanche en très grande forme, méritant son nom, hurlant au loup à chaque contrariété). Le procédé est le même que dans les autres premières comédies de Mocky, dans « un Drôle de paroissien », c’était la brigade de surveillance des églises, dans « La grande lessive » la brigade audiovisuelle avec pratiquement les mêmes acteurs composant les poursuivants. C’est dire la cohérence de l’œuvre de Mocky à ceux qui en doutaient. L’invention est permanente, les gags très drôles (notamment la façon de se débarrasser des pigeons dans Paris). On retrouve les thèmes habituels : la charge contre la télévision abrutissante (l’épouse de Matou scotchée devant l’écran, ignorant son mari), la police ridiculisée, l’inutilité des institutions comme le mariage entravant l’épanouissement personnel, les déguisements en tout genre (il faut voir Francis Blanche travesti en jeune mariée, pour mieux piéger Matou ou la brigade dissimulée dans des bustes de Marianne !). L’idée part d’une logique implacable, on devrait pouvoir changer facilement de femme si celle-ci s’avère ne pas convenir dans la vie courante ou s’avérer castratrice. Cette logique poussée jusqu’au bout nous vaut des moments très réussis d’humour absurde , notamment les échanges de femmes de l’un à l’autre, le commisaire veuf Rudel se retrouvant avec l’épouse encombrante de l’inspecteur Papin (Michel Serrault dans son premier film avec Mocky), tout heureux de s’en débarrasser

Autres critiques

"Un des bons Mocky… Rigolo comme tout"
Roman ChestakTélérama

"En très grande forme, Mocky se livre à un dézinguage en règle des institutions comme le mariage ou la police. Avec ses comiques en roue libre (Blanche, Serrault), cette charge insolente s'avère fort réjouissante."
Philippe Ross - Télé7

"Comme d’habitude chez Mocky, la bonne idée de départ fait boule de neige et le film prend des proportions « hénaurmes ». Echauffé par l’idée de « tout faire sauter », Matou fonde une société secrète (ces fameux compagnons de la marguerite) et devient un Robin des bois matrimonial accourant pour secourir tous les malheureux en ménage. Il faut voir le commissaire Papin (Michel Serrault) se rallier à sa cause lorsqu’il se rend compte qu’il va pouvoir se débarrasser de sa femme (un mélange de Jeanne Fusier-Gir –pour le côté bourgeoise revêche- et de Demi Moore –pour le côté paramilitaire et les entraînements musclés qu’elle fait subir à son diable d’homme !) et devenir enfin veuf !
Menée sur un rythme allègre, la farce est souvent amusante et permet une fois de plus à Mocky de s’en prendre joyeusement aux institutions. Les flics sont tournés en ridicule, l’institution du mariage est bafouée (surtout dans son acceptation bien-pensante) et le cinéaste plaide pour l’amour véritable loin de tout formulaire, registre et fiche d’état civil exerçant un contrôle inadmissible sur l’individu libre. Quitte à choisir, et si elle est le fait d’individus consentants et libres, il opte plutôt pour la polygamie joyeuse contre ces unions de convenance dont il est impossible de se défaire ensuite et qui enterrent l’amour sous les décombres de l’ennui et de la morosité quotidienne. On retrouve dans ces compagnons de la marguerite cet esprit frondeur et libertaire qui nous réjouit tant chez Mocky.
Ses films des années 60 vieillissent fort bien (mais je suis persuadé que dans 30 ans, on pourra revoir avec grand plaisir les films qu’il tourne actuellement) et s’avèrent foutrement prémonitoire de cette révolution des mœurs qui allait secouer la France après 68. Mocky ne cesse de tancer les hypocrites et les pères la pudeur de l’époque avec une verve qui fait toujours plaisir à voir (et qu’on retrouverait avec peine dans les navets que tournent Clovis Cornillac ou Jean Dujardin !).
A part ça, c’est du grand Mocky 3D : Destruction, Délire et Décapage. Ca part dans tous les sens : les acteurs prennent un malin plaisir à en faire des tonnes (il faut voir Francis Blanche mignonne comme tout dans sa robe de mariée !), les situations sont abracadabrantes (Matou et sa bande finissent par attaquer les mairies avec un camion de l’EDF), les jeux de mots foireux et autres calembours navrants tombent comme pluie sur les côtes du Finistère en automne (Blanche joue le rôle du commissaire Leloup et ne cesse de hurler à la manière de l’animal qu’évoque son patronyme), les détails complètement surréalistes foisonnent (les flics qui tirent sur les pigeons de Paris et les font rôtir au commissariat) , les trognes les plus improbables défilent (de l’exhibitionniste poilu au début du film à la galerie de magistrats du tribunal dans la scène finale). On nage dans l’iconoclastie la plus complète et c’est jubilatoire."
Chapeau Monsieur Mocky !
Journal cinéma du Dr Orlof.

VIDEOS



Extrait

AFFICHES



PHOTOS


© Mocky Delicious Products -Claude Rich et Jean-Pierre Mocky


© Mocky Delicious Products -Michel Serrault



© Mocky Delicious Products -Claude Rich