RESUME
La lutte pour le pouvoir de quatre sous-directeurs d'une coopérative laitière.
Le Directeur Général de la Compagnie laitière des fermiers réunis est mort, noyé dans une cuve de lait. Sa succession va soulever des problèmes qui donneront lieu à des situations aussi ridicules que le furent les circonstances de sa mort. Il s'agit, pour quatre postulants en course, d'obtenir le contrat laitier des établissements scolaires de la région. Le gagnant de la commande aura le poste, à la condition de séduire l'Econome Général. Tous les moyens sont bons à Dupont qui fait intervenir ses relations. Tousseur, lui, n'hésite pas à provoquer un scandale au sujet de l'économe. Laine, le troisième postulant, se contente de réciter des dizaines de chapelets pour que les saints interviennent en sa faveur. Courtîn, le plus rusé de tous, utilise avec efficacité tous les snobs dont il est entouré et une jeune fille facile qu'il prête volontiers à celui qui peut le commanditer. C'est ainsi que se recrutent les Directeurs de grosses compagnies. Il suffit de jouer le jeu !
© Les fiches du cinéma 2001

FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky
Adaptation : Jean-Pierre Mocky, Alain Moury
Dialogue : Alain Moury
Assistants réalisateurs : Luc Andrieux, Michel Leroy et Edmond Caprasse
Images : Marcel Weiss
Opérateur : Henri Martin, assisté de Yves Rodallec et Henri Spitalnik
Son : Roger Biart, assisté de M. Carraro et Gaston Angessi
Musique : Joseph Kosma
Montage : Marguerite Renoir, assistée de Catherine Vitsoris et Michel Leroy
Décors : Donald Cardwell
Régisseur général : Marcel Massotti
Production : Balzac Films; U.F.A-Comacico
Directeur de production : Jules Desurmont
Producteur délégué : Bernard Davidson
Photographe de plateau : Raymond Heil
Distribution : U.F.A-Comacico
Début du tournage le 05 Mai 1961
Pellicule 35mm, noir et blanc
Durée : 90mn
Première présentation le 05/09/1962

DISTRIBUTION
Gérard Hoffmann : Mr Courtin
Véronique Nordey : Sara
Francis Blanche : Morloch
Michael Lonsdale : Charles Dufaut
Claude Mansard : Mr Tousseur
Henri Poirier : Mr Lainé
Roger Legris : Nicolas Grimon
Elina Labourdette : Mme de Saint-Aigne
Jean Galland : Monseigneur de larigaudie
Noël Roquevert : Le général de Castignac
Jacques Dufilho : Lambotte et son frère
Pierre Dac : Le général Costa
Jean Tissier : Chauvin
Jean-Claude Bercq : Yvon-Joël Stoff
Fred Pasquali : Richard archambault
Christian Alers : Libou
Robert Secq : Badjou
Rudy Lenoir : Alfred, le photographe de "l'écho"
Jacqueline Jefford : Mme Tousseur
Lucienne Dutertre : Mme Lainé
Alix Mahieux : Mme Dufaut
Jo Labarrère : Le chef scout
Christine Malaurie : Marie-Rose
Denise Péronne : La veuve du P.D.G Naudet
Pierre Durou : Ernest Lesourd, le boxeur
Max Montavon : Duchat
Jeanne Hardeyn : La mère de Sarah
Jean-Roger Tandou : Le P.D.G Naudet
Claude Castaing : Le copain de Courtin
Jean-Pierre Mocky : Un maquignon

AUTOUR DU FILM

Jean-Pierre Mocky précisa : "À l'origine, le film devait avoir Francis Blanche et Darry Cowl pour protagonistes. Mais, pour des raisons de budget, Darry Cowl fut supprimé. Il était trop cher à l'époque... Alors, il n'est resté que Francis Blanche. Le film s'appelait LES SNOBS, comme LES LIVREURS ou LES PIQUE-ASSIETTE... On a enlevé LES et on a appelé cela SNOBS, tout court..."
Selon William Thackeray, l'auteur du "Livre des Snobs", publié en 1846-1847 : "Être snob c'est être ce qu'on n'est pas et ne pas être ce qu'on est...". "SNOBS dépeint – ajoutait Jean-Pierre Mocky – les quatre manières d'"arriver" dans la vie, de quatre personnes différentes : d'un catholique, d'un attentiste, d'un arriviste, d'un gros bourgeois. Ce pourrait être la lutte de quatre députés, quatre ministres ou de quatre candidats à la présidence de la République, de quatre n'importe quoi"


CRITIQUES

Mon avis

Snobs, troisième film de Mocky frappe par sa modernité et sa virulence, tout le style inimitable de Mocky est déjà bien affirmé. Il avait déjà choisi la voie qui serait la sienne, de provoquer sans se censurer et tirer sur tout à boulets rouges. Tous les personnages du film sont présentés comme des monstres, chacun à sa manière étant atteint de pathologie et de tics. L'argument est simple : à la suite de la noyade du directeur d'une coopérative laitière dans une cuve de lait, Courtin, postulant à son remplacement, va manipuler les trois autres candidats, pour obtenir le poste. Ces quatre prétendants vont rechercher l'appui de l'église (déjà le penchant de Mocky de brocarder tout ce qui porte une soutane), de l'armée à travers un militaire à la retraite, magnifiquement joué par Noel Roquevert, de la finance et de la presse. Tous les coups seront permis et il faut bien dire que l'on rit de bon coeur devant cette avalanche de gags énormes, pas très subtils mais o combien euphorisants. L'interprétation est de tout premier ordre, Mocky sait utiliser les grands seconds rôles du cinéma français des années 30/40 qu'il admire tant : Noel Roquevert, Jean Tissier, Jean Galland, Fred Pasquali dans des rôles sur mesure. Les personnages sont caractérisés à gros traits mais c'est en cela qu'ils sont réjouissants comme Francis Blanche avec un oeil de verre poussant des grognements de porc pour accentuer son caractère inquiétant et monstrueux. Pour d'autres, la diction est aussi particulièrement pédante, censée représenter les snobs qui se distinguent ainsi des autres, la palme revenant dans ce domaine à Michel Lonsdale et Jacques Dufilho.
Les snobs, dans le cinéma français de l'époque, fait figure d'Ovni et paraît même aujourd'hui assez osé pour l'époque. Du grand Mocky comme on l'aime, avec une interprétation de premier ordre.

Autres critiques

"Snobs (1962) imagine la rivalité entre les héritiers présomptifs d'une laiterie industrielle qui inaugurent, en un réjouissant mélange de trognes et de tics, la comédie absurde et antinaturaliste telle que la concevra le cinéaste."
Jean-François Rauger - LE MONDE DU 13 MARS 2005

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© Mocky Delicious Products - Noël Roquevert


© Mocky Delicious Products - Francis Blanche


[b]© Mocky Delicious Products