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Téléfilm commandé pour France 2

RESUME
Drame social autour de la fermeture d'une usine.

Mocky talks : "Le film s’appelle Colère. La colère de ceux qui ont été victimes de drames d’ampleur et qui attendent toujours leur pognon. Je ne voulais pas m’embarquer dans cette affaire à la légère. J’ai étudié beaucoup de dossiers. Le personnage principal est un prêtre qui vit avec une femme. C’est lui qui va mener l’enquête."

"les lenteurs des indemnisations. Une usine à brûlé. Il y a eu dix morts. L’enquête n’en finit pas. C’est une usine qui appartient à l’état. Et à des particuliers. Les expertises, les témoins se succèdent. Les victimes se fâchent."

Le téléfilm prend place après l'incendie d'une usine de Franche-Comté. Des victimes déboutées, le suicide d'une femme, l'enlèvement d'un expert... L'histoire commencera un vendredi à 20 heures et s'achèvera très précisément le samedi à 20 heures. 24 heures chrono pour Victor, le curé, ainsi que les autres membres de la commune, pour tenter d'arrêter une vengeance programmée pour le soir même.

Les victimes de l’incendie d’une usine de Franche Comté sont déboutées en appel de toute indemnisation. A la suite du suicide d’une femme dont le visage a été brûlé et qui ne peut se soigner n’étant pas indemnisé, une action mystérieuse se met en branle : enlèvement d’un expert et d’un faux témoin coupables de corruption ayant abouti au rejet des indemnisations. L’histoire commence le vendredi à 20 heures pour se terminer par une tragédie le samedi à 20 heures. 24 heures de surprises, où d’heure en heure, Victor maître de chorale et Julienne la fille de l’expert enlevé vont tenter d’arrêter la vengeance programmée pour le soir même. Meurtre, angoisse, mystère, sillonneront cette journée qui se terminera de façon imprévisible.


FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : André Ruellan
Producteur : Gaspard de Chavagnac, Patrick Moine (Bel'Ombre Films)
Budget : 1,7 million d’euros
Tournage : Région Parisienne - Maison-Lafitte (du 20/07 au 24/07 et du 05/08 au 14/08) et du 26 Juillet au 4 août 2009 dans les Vosges au lac Noir, et dans des localités voisines Sélestat, Colmar, Muttersholtz, Sainte-Marie-aux-Mines ( fête foraine, puis au théâtre, à la mairie, place Keufer et au cimetière de Saint-Pierre-sur-l'Hâte).
Diffusion : 16 Juillet 2010 sur France 2
Musique : Vladimir Cosma
Genre : Thriller
Durée : 94 min
Audience : 2.96 millions de téléspectateurs ont suivi les péripéties des habitants de Carzac, soit 16.1% du public présent devant son poste de télévision entre 20h35 et 22h10. Colere offre à France 2 la deuxième place des audiences de la soirée derrière TF1.

DISTRIBUTION

Mathieu Demy (Mickey)
Robin Renucci (Victor, le curé)
Cristiana Réali (Séverine Lebel)
Michèle Bernier (Gina Esteban)
Patricia Barzyk (Irène Lebel)
Philippe Chevalier ( Brice Capin, Le Notaire)
Françoise Bertin (Monique Capin)
Henri Guybet ( docteur Ferber)
Richard Gotainer (Richard Cosson, le Maire)
Dominique Pinon (Mougin, le Sorcier)
Rufus (Germain Bougron, l’Expert)
Jean-François Balmer (L’Eveque)
Jean-Pierre Clami (Tanguy)
Freddy Bournane (Vallin)
Christian Chauvaud (Filipin)
Roger Knobelpiess (Maître Veroat)
François Tourmakine (Georges Pancrace)
Michel Stobac (Fargeau)
Michel Francini (Le Préfet)
Denise Aron-Schröpfer (Mme Valenciennes)
Liza Maria Winterhalter (gestionnaire d'une maison de retraite)
Hervé Pauchon (Robert Jalabert)
Emmanuelle Weber (Madame Jalabert)
Catherine Lys (Madame Duboq)
Julie Nicolet (Mélanie)
Xavier Lafitte (Ribot)
Guillaume Delaunay (Le commandant Lenier)
Laurent Biras (Le gendarme Gerbou)
Raphaël Scheer (Le 2e gendarme)
Vladimir Perrin (Théo)
Annabelle Bril (Cora)
Françoise Félicité (La tante de Cora)
Sophie Medina (Moustique)
Nadia Vasil (Madame Millau)
Yoann Moëss (Jérôme Millau)
Jean Grécault (L'homme d'âge)
Alain-Olivier Brécheisen (Adjudant Bricaro)
Juan Massieu (Pascal, le 1er ouvrier)
Philippe Hungerbuhler (Fernand, le 2e ouvrier)
Jean-Marie Raigué (Robert, le 3e ouvrier)
Hugues De Léon (Jourdan, l'épicier)
Françoise Vogt (Mme Heurtaut)
Pierre Tissot (Le gradé)
Alexandre Cantini (Le délégué syndical)
Marc Lefebvre (Le veuf)
Stéphanie Siebering (L'infirmière (comme Stéphanie Kern-Siebering)
Jean-Maurice Belayche (Le touriste anglais)

CRITIQUES

Mon avis

Premier téléfilm (au format long métrage) réalisé par Jean-Pierre Mocky, COLERE relève du Bon Mocky, pur jus, avec un fonds social fort : l'explosion d'une usine de produits chimiques et la lenteur des indeminsations. Sur cette histoire prétexte à un thriller enquête menée par un prêtre et Victor, dont le père a été tué dans l'explosion, Mocky utilise la farce et des personnages pittoresques pour dénoncer toutes les compromissions et magouilles des notables : préfet, maire, notraire incestueux, expert maitre chanteur, etc. Le style Mocky, inimitable est bien là, avec des dialogues très écrits, en nulle façon émoussée par le passage à la production télévisuelle. Les acteurs sont tous excellents et s'en donnent à coeur joie, notamment Philippe chevalier, Rufus et Jean-François Balmer. On retrouve tous les seconds rôles savoureux et fort en gueule chers à Mocky : Michel Francini, François Tourmakine, Freddy Bournane, Michel Stobac, Jean-Pierre Clami, etc. manque à l'appel Jean Abeillé et Dominique Zardi, ce dernier décédé peu après le tournage. On regrettra peut-être certaines baisses de régime, mais globalement le film se tient jusqu'à la fin avec une réalisation soignée et un budget plus confortable qu'à l'accoutumée. La fin du film est forte et il faut rendre justice à France 2 d'avoir laissé carte blanche à Mocky, sans le censurer, même si la diffusion se sera fait attendre ! Voilà enfin une exposition à une heure de grande écoute, en prime time, qui aura permis à Mocky d'atteindre près de trois millions de spectateurs, en face des Experts de TF1. Avec les annnées, Mocky n'a rien perdu de sa vigueur et s'est bien renouvelé avec une nouvelle troupe d'acteurs amis, glanés grâce à la série "Myser Mocky présente". Le plaisir est toujours au rendez-vous, pour s'y abandonner, il faut accepter de rentrer dans son univers et comprendre que la farce, le burlesque, des situations incongrues, parfois improbables font tout le sel de l'oeuvre.

Autres critiques

"Il a tenu son intrigue, s’est montré corrosif comme à son habitude, sans trop en faire. Colère est un film social, avant tout. Les spectateurs en ressortent touchés, car les héros de Colère sont les victimes ordinaires de notables complaisants. La satire sociale de Mocky n’est pas grossière mais efficace, emprunt d’un réalisme sans excuse mais sans pathos."
Le pays.fr

"Une charge anti establishment, fidèle à l'esprit de Jean-Pierre Mocky, mais peuplée de personnages improbables."
Télé Star

"Mocky flanque son habituel coup de pied aux institutions, moeurs et classe sociales par le biais de loufoqueries et personnages déjantés. C'est drôle et plutôt réussi."
"Petit dernier de Jean-Pierre Mocky, Colère raconte la vengeance entreprise par les victimes de l'incendie d'une usine de Franche-Comté contre des experts corrompus. Baroque, surréaliste et joyeusement anar. Pour sa première incursion dans la petite lucarne, J-P M est en grande forme. A ne pas manquer."
Télé Z

Jean-Pierre Mocky en dit plus sur ce téléfilm : "cette fiction véhicule une réalité que nous réprouvons : des licenciements de plus en plus massifs, des indemnités qui arrivent tard, les profits de certains au détriment des salariés. Colère est un témoignage d'aujourd'hui et tombe sur ce constat : combien vaut la vie d'un homme finalement ? Rien."
Télé Z

"Sur fond de crise et de chômage, Jean-Pierre Mocky passe au crible la société et ses travers. Malgré un sujet sérieux (les indemnisations), les comédiens, tous formidables dans des rôles à contre-emploi, s'en donnent à coeur joie."
Télé 7 jours

"Les scènes sont ordonnées de manière disparate. On a l'impression que l'oeuvre est à l'état d'ébauche. Quelques bonnes séquences quand même."
TéléCableSat Hebdo

"A lire le titre, on s'attend, surtout de la part de Jean-Pierre Mocky, cinéaste rebelle et insoumis, à un téléfilm coup de poing sur une question à polémique. Le sujet, qui évoque la lenteur, pour les victimes d'une catastrophe naturelle, à obtenir des indemnisations, est certes fort, mais le résultat à l'écran est un peu décevant. Alternant humour et sérieux, le réalisateur a du mal à choisir entre les deux genres. Le scénario est alambiqué et la réalisation approximative. Sauvé par l'excellente prestation de la brochette d'acteurs de renom (Mathieu Demy, Richard Gotainer, Cristiana Reali, Robin Renucci...) et les inoubliables seconds rôles, le téléfilm nous gratifie de quelques bonnes scènes d'humour noir à la Mocky."
Isabelle Inglebert - TéléCableSat Hebdo

"Du Jean-Pierre Mocky et du bon, dans ce téléfilm sur une petite ville qui se mobilise pour obtenir réparation après un drame dans l'usine...Avec notamment, Dominique Pinon et Jean-François Balmer dans des rôles secondaires savoureux".
Télérama

"Au début des années 1970, le cinéma de Jean-Pierre Mocky dénonçait la collusion entre les milieux d'affaires et la poli­tique, brocardait le sabre et le goupillon, les notables et les flics. Quarante ans après, rien n'a changé : dans Colère, les plus riches cherchent toujours à exploiter plus pour gagner plus, les gendarmes n'ont pas progressé en intelligence ni les élus en honnêteté, et l'expression « notable véreux » relève, plus que jamais, du pléonasme. C'est un constat, pas un reproche : après tout, pourquoi le vieil anar devrait-il se montrer plus conciliant avec une société où les inégalités n'ont cessé de croître ?

On passera donc outre la direction d'acteurs brouillonne des scènes de groupe et une recherche trop systématique du bon mot dans les dialogues pour recommander cette saine Colère. Un polar malin et souvent drôle, qui se révèle le Mocky le mieux écrit et le moins mal filmé depuis Vidange, il y a douze ans déjà... Les deux têtes d'affiche, Mathieu Demy en gentil rebelle et Robin Renucci en curé sympa, sont plutôt convaincantes. Mais, comme toujours chez Mocky, le plaisir se ­trouve davantage dans les seconds rôles, fussent-ils très secondaires. Nos préférés : l'évêque fielleux (Jean-François Balmer), le faux sorcier-vrai ruffian (Dominique Pinon) et, surtout, le duo incestueux entre le notaire (Philippe Chevalier) et sa vieille maman (Françoise Bertin) dans une scène au lit qui fera date..."
Samuel Douhaire- Telerama

"Humour noir et tendresse alternent dans ce jeu de massacre décalé interprété avec jubilation."
Téléloisirs

"Une charge anti establishment, fidèle à l'esprit de Jean-Pierre Mocky, mais mal filmée et peuplée de personnages improbables. Au final un brulot loufoque qui hélas tombe souvent à plat."
Télépoche

Revue de presse des articles et critiques consacrées à colère

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ANEDCOTES

Retranscription de l'entretien accordé au supplément radio télévision du Monde daté du 5 et 6 Juillet 2009

- L'histoire s'inspire d'un fait réel, l'incendie d'une usine en Belgique qui a causé la mort de quinze ouvriers.

- "« C'est un film pour France 2. C'est sur les indemnisations. Ça se passe dans une vallée minière. Une usine a brûlé. Les gens attendent d'être indemnisés. C'est aussi un polar. Parce que quelqu'un a mis le feu. Alors les anciens ouvriers mènent leur enquête. Parce que les indemnisations, ça peut être très très long. Le film a pris à bras-le-corps le sujet. Une usine, qu'elle soit incendiée ou délocalisée, c'est un sujet très actuel. On ne fait pas un documentaire. Il y a suffisamment de gens de la presse écrite pour ça. L'intrigue est tirée d'une histoire vraie. C'est parti d'un fait divers qui s'est passé en Belgique. On l'a repris. Il y a un suspense. Donc on ne vous dira pas la fin. Dans le moindre rôle, il y a une vedette : Pierre Mondy, Matthieu Demy, Richard Gotainer, Henry Guybet, Cristiana Reali... On tournera les extérieurs pendant une semaine et demie à Paris. Après on tournera en studio à Paris. On jouera à Sainte-Marie-aux-Mines et au Lac Noir, là où j'ai tourné " Agent Trouble " avec Catherine Deneuve. J'avais fait construire un restaurant à côté de l'usine. Cette usine va d'ailleurs être détruite. Ce sera la dernière fois qu'on la verra. »
(Mocky dans les Dernières Nouvelles D'alsace, Jeudi 16 Juillet 2009).

- - Article paru dans les Dernières Nouvelles D'alsace, Mardi 28 Juillet 2009.
Tournage côté cour et côté jardin
"Commencé il y a une semaine à Paris, le tournage de « Colère », réalisé par Jean-Pierre Mocky, se poursuit en terres alsaciennes. Après une première séquence filmée dimanche à la fête foraine de Sainte-Marie-aux-Mines, l'équipe était hier à Enhwihr.
« Où il est monsieur Demy ? », demande Jean-Pierre Mocky à la cantonade. Il est à peine midi passé, et la cour du gîte de Stéphanie De Sousa a l'activité d'une ruche. « Ils occupent notre chambre d'hôtes pour le maquillage. Ils ont le rez-de-chaussée. Ils vont tourner dans la cuisine, la salle à manger, le jardin et utiliser les autres pièces pour les costumes », indique la propriétaire des lieux.
« C'est excitant.
Surtout de donner la réplique à Mathieu Demy »
Quant à Jean-Pierre Mocky, il continue d'appeler Mathieu Demy : « Viens, on va répéter avec cette dame qui n'est pas comme nous à jouer tous les jours. » Cette " dame ", c'est Françoise Vogt, habillée d'une blouse un peu terne, des bigoudis dans les cheveux. « C'est un rôle de composition, tient-elle à préciser. J'ai trouvé ça chez moi. C'est à ma grand-mère. Elle est très conservatrice... Je suis dans une troupe de théâtre amateur. J'ai fait ma première expérience de cinéma l'an dernier. Depuis, je fais les castings. J'ai de la chance d'avoir été retenue. C'est excitant. Surtout de donner la réplique à Mathieu Demy. »
La scène, comme les séquences qui suivront, se déroule dans le jardin. Mathieu Demy joue le rôle d'un apprenti brocanteur dont le père décédera dans l'incendie de l'usine où il travaille. Mais le tournage n'en est encore là... Justement, le tournage continue par un dialogue entre Mathieu Demy et son « père » Jean-Pierre Clami, un abonné des films de Mocky : « Ça fait 30 ans que je tourne avec lui. Y compris dans la série " Mister Mocky " qui passe actuellement sur 13e Rue », raconte le comédien.
« Vous pouvez pas
arrêter les voitures ? ! ?
Je dois y aller ou quoi ? »
Robin Renucci, habillé en prêtre, fait son entrée sur le plateau et discute un peu avec les " invités " du tournage, soit le maire et son fils, la propriétaire, Patrick Unterstock ou le journaliste qui écrit ces lignes. « C'est joli ici », trouve l'acteur, s'enthousiasmant plus particulièrement pour l'Ill qui coule en contrebas du jardin.
« Silence, on tourne », ordonne Mocky. « Il y a un avion », indique Francis Bonfanti, l'ingénieur du son. « Y'en a plus d'avion. On tourne ! », tonne Mocky. « C'est moi qui ai le casque monsieur », lui répond le technicien. « Allons-y allons-y, il n'y a plus d'avion », reprend après quelques secondes le réalisateur, qui ne semble pas apprécier ces contretemps. Il n'y a plus d'avion, certes, mais il y a des voitures, des camions, des tracteurs. Et ce malgré l'arrêté municipal qui interdit la circulation ce lundi, « sauf pour les riverains ». « Vous pouvez pas arrêter les voitures ? ! ?, demande Jean-Pierre Mocky à l'équipe technique. Je dois y aller ou quoi ? »
Alors que le tournage reprend, avec une scène entre Roger Knobelpiess, Mathieu Demy, Patricia Barzyk - ancienne miss France et compagne de Jean-Pierre Mocky - et Robin Renucci, Patrick Unterstock remarque que le ciel s'assombrit.
Et cinq minutes plus tard, alors qu'un groupe de kayakistes défilent sur l'Ill, le tonnerre gronde. « Dépêchez-vous, il va pleuvoir. On tourne. On tourne. Ou on va recevoir des seaux sur la gueule », s'agace le metteur en scène. « Ça y est, philosophe l'ingénieur du son. Il a trouvé un autre prétexte pour brailler... » Car un des modes de fonctionnement de Jean-Pierre Mocky, c'est la colère...
Jean-Frédéric Tuefferd
© Dernières Nouvelles D'alsace, Mardi 28 Juillet 2009

- Article paru dans les Dernières Nouvelles D'alsace, Mercredi 29 Juillet 2009.
« Colère » à Sainte-Marie-aux-Mines
"Le réalisateur Jean-Pierre Mocky tourne actuellement en Alsace un téléfilm pour France 2, intitulé « Colère ». Après Muttersholtz et Sélestat, lundi, l'équipe du film était hier à Sainte-Marie-aux-Mines, où plusieurs scènes vont être filmées tout au long de la semaine. Ambiance.
« Il me manque deux acteurs ! Pourquoi ils sont pas là ? Il est où Gotainer ? » Le coup de gueule de Jean-Pierre Mocky résonne sous le haut plafond du théâtre de Sainte-Marie-aux-Mines. Il est midi et demi et le tournage du jour doit commencer. Sur la scène, autour d'une table, sont déjà assis, avec des seconds rôles et des figurants, les acteurs Michèle Bernier et Henri Guybet. Après quelques minutes, arrive Richard Gotainer : « Vous avez une place à côté de Madame Bernier », lui indique Jean-Pierre Mocky. « Où suis-je ? », demande l'acteur, un peu distrait.
Bal des techniciens
Commencent alors les prises de vue, d'abord en plan large, depuis le balcon du théâtre, puis en plan serré. « Moteur ! Moteur ! », crie sans cesse Jean-Pierre Mocky. « 65/3, première. Ça tourne », indique un technicien, tout en donnant le "clap" de début... « 65/3, deuxième » « 67/4, première » Entre chaque scène, c'est le bal des techniciens lumière, tandis que la maquilleuse remet de la poudre sur le visage des acteurs.
Les prises s'enchaînent et finalement, acteurs et figurants prennent une pause tandis que d'autres plans sont filmés dans le théâtre. Dans la cour, Michèle Bernier révise son texte, Richard Gottainer fume une cigarette et Henri Guybet entame une conversation avec les figurants. L'acteur, qui a déjà joué avec Jean-Pierre Mocky dans un des films de la série « Mister Mocky présente... » inspirés d'Alfred Hitchcock, ne tarit pas d'éloges sur le réalisateur : « C'est un homme qui fait du cinéma très personnel. Il correspond bien à la culture française. Il ne fait pas un cinéma pâle. Il fait partie des gens qui ont une personnalité. »
« C'est un "an-artiste", une vraie légende vivante », lance à ses côtés Freddy Bournane. L'homme, qui joue un second rôle, en est à sa dixième collaboration avec le réalisateur. Car Jean-Pierre Mocky a ses acteurs fétiches. Christian Chauvaud a ainsi joué dans 25 films du réalisateur : « J'ai commencé en faisant un doublage dans « Litan », en 1981. Mon premier rôle, c'était dans « Y a-t-il un Français dans la salle ? » J'avais une scène avec Victor Lanoux ».
Le tournage dans la région, commencé dimanche à la fête foraine de Sainte-Marie-aux-Mines et qui s'est poursuivi lundi à Muttersholtz et Sélestat, est aussi l'occasion pour des habitants de la vallée et au-delà de faire leurs débuts en tant que figurants : environ 300 personnes ont ainsi été sélectionnées. Mais cet après-midi, Ariel Daske, venue de Morschwiller, s'inquiète un peu : « Je devais jouer un membre de la commission mais il n'y avait pas assez de chaises ! », explique t-elle, avant de questionner un membre de l'équipe sur le programme de la journée. « Tu veux faire du cinéma, eh bien il ne faut pas te poser de questions. Tu fais, c'est tout », réplique en plaisantant Géraldine Ninat, responsable du casting figuration. Pour la jeune femme, comme pour Frédéric Nisslé, venu de Ban-de-Laveline, de l'autre côté des Vosges, pour interpréter un vigile, il faudra donc être patient.
C'est sans doute le (petit) prix à payer pour avoir son moment de gloire à la télévision : la diffusion du téléfilm est prévue pour décembre."
Emilie Brotel
© Dernières Nouvelles D'alsace, Mercredi 29 Juillet 2009.

- Article paru dans L'alsace, le 04/08/2009 .
La MontbéliardaisePatricia Barzyk tourne « Colère » avec Jean-Pierre Mocky.
Après la première semaine du tournage de « Colère » en région parisienne, le réalisateur Jean-Pierre Mocky et son équipe se sont rendus en Alsace pour une dizaine de jours. Au générique, l’ancienne Miss France Patricia Barzyk, originaire du pays de Montbéliard.
La ville de Sainte-Marie-aux-Mines sert de lieu principal pour le film. Le Lac Noir et l’usine EDF située tout à proximité serviront également de décors. Patrick Moine, directeur pour le compte de la société Bel’Ombres Films, qui produit le téléfilm, nous décrit le synopsis de Colère. Mise en bouche condensée de l’intrigue : dans une petite ville de Franche-Comté s’abat une grande tempête, à un moment où l’usine locale, qui fait vivre pas mal d’ouvriers sur le site, rencontre apparemment des difficultés.
À la suite du sinistre, une commission d’indemnisation se met en place pour faire réparer les dégâts. Pendant ce temps, le travail a repris, les ouvriers envisagent même de faire grève.
Une ambition stoppée nette lorsque leur usine explose, faisant de nombreux blessés. Située près d’un lac dans une zone très touristique, il faut dire que l’usine reposait sur un terrain qui suscitait pas mal de convoitises… Mathieu Demy incarne Mickey, l’un des personnages principaux du film. Ce dernier perd son père dans l’explosion de l’usine. C’est un chic type dans la vraie vie. Dans le film aussi, il l’est, enfin… de moins en moins. Il paraîtrait même qu’à la fin, Mickey ne soit plus aimable du tout.
Mathieu Demy confie : « Mon personnage, c’est d’abord quelqu’un d’inoffensif, de vraiment gentil mais qui va être poussé dans ses derniers retranchements. » Mickey s’associe à Robin Renucci dans le rôle de Victor, le curé, dont la compagne (N.D.L.R. : vous lisez bien) a été gravement brûlée après la destruction de l’usine.

Les voilà fermement décidés à mener l’enquête pour défendre leurs proches et obtenir des indemnisations qui n’arrivent pas. Le troisième homme résolu à tirer au clair les raisons de l’explosion soudaine de l’usine… est une femme. Il s’agit de Patricia Barzyk, employée dans une entreprise de pompes funèbres et sœur de Cristiana Reali, la femme de Victor, dans le film.
En grattant un peu les abords d’un lac à la surface un peu trop lisse pour qu’il n’y ait pas de complot, leurs investigations révèlent les magouilles de nombreux notables véreux, thème favori du réalisateur s’il en est. Au-delà, un signe que plus rien ne va pour les ouvriers, c’est que Jean-Pierre Mocky se soit emparé du sujet…
C’est une équipe réduite qui a pris ses marques à Sainte-Marie-aux-Mines pour le premier jour de tournage en province. « Aujourd’hui, on est là pour faire quelques plans, des raccords intérieur extérieur surtout », souffle Patrick Moine. Les séquences tournées sont courtes, mais le rythme est soutenu.
Le réalisateur travaille comme à son habitude : ces journées, il les aime grosses et bien remplies, et c’est encore mieux quand ça va vite. « Dans ce film, il y a plein de décors différents, il se passe beaucoup de choses, on ne peut pas traîner », explique Mathieu Demy. Dimanche soir, Jean-Pierre Mocky a fait savoir qu’il était satisfait. « Les gens sont gentils en Alsace. Nous les aimons », a affirmé le réalisateur. Et en Franche-Comté ?
Sandrine Villemin

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