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RESUME

Malgré leur différence d’âge, entre Alex et Victor, une forte amitié s’est tissée durant la guerre du Golf. Quelques années plus tard Victor est très fier d’inviter son ami pour lui présenter sa superbe femme et son beau manoir de bord de mer. Très vite, Alex va être troublé par la jeune femme de son ancien collègue, Pétra, qui est d’un érotisme débordant. Il semble alors naître, entre Alex et Pétra, une passion avant tout sexuelle, freinée par l’omniprésence de la vieille mère de Victor. Tous les protagonistes vont se retrouver dépassés par les événements et au final, il n’y aura pas de gagnant.

Cette histoire se situe dans la tradition des grands drames, illustrés au cinéma par des films tels que LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS ou encore ASSURANCE SUR LA MORT

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky
D'après l'oeuvre de Gil Brewer
Producteurs : Thierry de Navacelle, Jean-Pierre Mocky, Paul Rassam
Production : TNVO, France / Mocky Delicious Products, France / Canal + (France), France
Chef opérateur : Jean-Paul Sergent
Monteurs : Jean-Pierre Mocky & Michel Cosma
Son : Bruno Auzet, Fred Dabo
Musique : Vladimir Cosma
Tournage : Bretagne / Morgat, Landévennec, Camaret, Lanvéoc, Roscanvel
Genre : Thriller/ Polar
Date de sortie : 28 Novembre 2007
Présentation aux festivals : Cognac, Montréal, Locarno, Cabourg
Durée : 1H29

DISTRIBUTION
Tom Novembre (Victor)
Thierry Frémont (Alex)
Léa Seydoux (Jenny)
Bruno Solo (carré)
Nancy Tate (Petra)
Catherine Lys
Dominique Zardi
Noël Simsolo

AUTOUR DU FILM

- Une partie du film se tourne en Bretagne, dans la presqu'île de Crozon, dans un manoir, à Morgat. En onze jours, dans une ambiance hitchcockienne. Mocky aime bien la Bretagne, comme l'atteste son entretien au journal OUEST FRANCE (édition du 12 février 2007) : « J'aime la Bretagne, je suis toujours par là. J'ai reçu Raymond Barre quand j'étais conseiller municipal sur l'île de Groix, où j'ai eu une maison de 1975 à 1984. On avait inauguré un foyer de marins. J'ai vendu la maison, mais j'ai gardé le terrain. Sinon, je vais à Concarneau, à Raguénès, à Trégunc. J'aime les Bretons, leur langage, leurs doubles panneaux de signalisation. Ils revendiquent leur langue. C'est important. J'aime bien aussi les Corses, les Basques, et les Savoyards, qui ont changé de frontière avec l'Italie plusieurs fois. Ils sont indépendants, comme moi. »

- Dans l'édition du 12 fevrier 2007 de OUEST FRANCE, Mocky évoque l'histoire du film : « Il est tiré d'un roman de l'Américain Gil Brewer, qui a fait un carton aux USA. C'est un film qu'Hitchkock aurait pu tourner. Ce n'est pas un thriller sanguinaire, avec quelqu'un qui fait des choses horribles et qu'on découvre à la fin. Non, c'est un peu Le facteur sonne toujours deux fois, sauf qu'ici, la femme veut pousser un jeune homme, qui n'est pas encore son amant, à tuer son mari et sa belle-mère. »

- 13 French Street est la seconde adaptation par Jean-Pierre Mocky de l'univers de l'auteur de polars Gil Brewer, après La Machine à découdre en 1986, inspiré du roman noir "A Killer is loose". Vendu à plus d'un million d'exemplaires aux Etats-Unis, 13 French Street est l'un des grands polars des années cinquante, maintes fois copié, mais qui inspira beaucoup les auteurs de romans noirs issus de la génération suivante. L'univers du romancier est très souvent peuplé de créatures blondes et lascives, qui se révèlent vénales, impitoyables et menant les hommes à leur perte; ce qui a valu à Gil Brewer d'être taxé par ses détracteurs de l'époque d'être l'auteur le plus misogyne du roman noir. Aujourd'hui, il est unanimement reconnu comme l'un des grands noms du genre.

- Ecrivain prolifique, Gil Brewer n'a finalement été que rarement porté sur grand écran : seulement à quatre reprises. Une première fois en 1957 avec Le Secret des eaux mortes du méconnu Hubert Cornfield; puis en 1986 par Jean-Pierre Mocky avec La Machine à découdre. Il faut attendre 2004 et Three Way pour voir une nouvelle adaptation, avant 13 French Street.

- Compositeur fétiche de Jean-Pierre Mocky, Vladimir Cosma signe avec 13 French Street sa douzième collaboration avec le cinéaste depuis 1990 et la sortie d'Il gele en enfer.

- C’est la troisième fois que Tom Novembre tourne pour Mocky après AGENT TROUBLE (1987) et VILLE A VENDRE (1992). Quant à Bruno Solo, c’est sa deuxième apparition chez le cinéaste après LE BENEVOLE en 2006.

- Le film est présenté hors compétition au 25 ème Festival du film policier de Cognac 2007 le 24 juin 2007

- Pour prolonger le film : succulente interview de Mocky sur Dvdrama le 23 nov 2007, Cliquez ICI

- Mocky sur le film :
"Se foutre de la gueule d'un film parce qu'il n'a pas de moyens, c'est lâche et vulgaire."
"Le film est amorti parce qu'il n'a pas coûté cher mais il n'y a personne dans les salles parce que tous les journalistes ont fini par dire vous savez c'est un peu bizarre, c'est au dernier degré. Pas du tout, c'est une fille qui baise, elle se fout à poil pour faire bander un pauvre type."

EXPLOITATION

En 1ere semaine événement pour un Mocky, sortie dans 18 salles dont seulement 4 à Paris et 2 en région parisienne. Peu de salles mais bon équilibre Paris Province
Liste des salles Province :
Gaumont Valenciennes, UGC Ciné-Cité Strasbourg Etoile, Pathe Paris (Nice), Multiplexe Metropolis (Charleville Mézières), Le Club (Grenoble), Select Studios (Orleans),
Opera (Reims), Cameo Saint-Sebastien (Nancy), Les Dianes (Compiegne), Cinema le Rio (Clermont-Ferrand), CNP Terreaux (Lyon), Le Melville (Rouen)

Liste des salles Ile de France :
UGC Forum Orient Express (Paris 1er Les halles) , Gaumont Champs-Elysées - Ambassade (PAris 8eme), Gaumont Opera-Francais (PAris 9 eme), Gaumont Gobelins (Paris 13eme, place d'italie), Pathé Quai d'Ivry (Ivry-sur-Seine), Pathé Belle-Epine (thiais)

CRITIQUES

Mon avis

13 FRENCH STREET est un très bon Mocky, parmi les meilleurs de ces dernières années. Le film rend hommage à ces polars des années 40/50 avec des personnages bien stéréotypés la femme fatale, le mari accaparé par son travail, le pote du mari vite attiré par la femme, et en plus ici une belle mère encombrante et un maître chanteur de petite envergure (magnifiquement joué par un Bruno solo surprenant). Les références à "Un facteur sonne toujours deux fois" sont évidentes, et l'on songe à Lana turner en petit short blanc quand Nancy Tate apparaît au petit déjeuner dans la cuisine.
Le film est réalisé avec quatre bouts de ficelle pratiquement dans un lieu unique, un vieux manoir isolé en Bretagne. Mocky sait comme à l'accoutumée s'accommoder d'un tout petit budget, il a l'habitude de tourner à l'économie et ici cela ne dessert pas trop le film. Il tourne en vidéo, ce qui donne par moments une image aux couleurs un peu criantes, typique de la vidéo, mais cela ne veut pas dire que le film est mal photographié, reproche fait par des critiques en mal d'inspiration. 13 french street est un polar tendu, qui se tient, sans temps mort, avec des touches d'humoir noir et des plans qui font partie de la mocky's touch. La musique militaire, musique de fanfare de Vladimir Cosma offre un contrepoint bienvenu pour atténuer la noirceur du sujet. Nancy Tate est la grande révélation du film, elle incarne la brune maléfique qui attire dans ses filets le pauvre Thierry Fremont, tout à fait dépassé par ce qui lui arrive et tombant dans le piège qui lui est tendu, mais comment résister à cette femme sublime, qui se ballade souvent en petite tenue ou qui se dénude aussi facilement, lui offrant son corps pour mieux le manipuler par la suite. Comme dans "La machine à découdre" (déjà une adaptation d'un roman de Gil Brewer), l'héroïne se ballade pratiquement tout le temps très peu vêtue mais ici c'est moins gratuit et exigé par l'histoire d'amour passionnelle et très noire qui nous est contée. Nancy Tate est envoûtante et prouve qu'un ancien mannequin n'est pas incompatible pour devenir une bonne actrice.
En définitive, un Mocky très plaisant, réalisé à l'ancienne, polar peut-être cheap mais pas toc, néanmoins réussi et bien interprété par un bon quatuor de comédiens. Encore une fois les critiques ont fait la chasse au Mocky, cette fois très injustement pour un film de meilleure tenue que ses précédents. Ils ont très certainement contribué à détourner le public, déjà peu enclin à se ruer sur un Mocky. De plus ils ont très mal perçu le film, le réduisant à un film de cul qu’il n’est pas, un sous Emmanuelle mal filmé, allant jusqu’ à dire que cela ne justifiait pas de payer sa place. Le film ne marche visiblement pas, les salles sont pratiquement vides, je l'ai vu au Gaumont Ambassades sur les Champs Elysées dans une salle minuscule de 79 places, nous n'étions que sept à la séance de 20 heures, un vendredi soir. Cela est très triste pour un Mocky qui bénéficie pour une fois d'une sortie nationale correcte (18 salles), même si ridicule par rapport aux autres films. Le vrai public de Mocky, son noyau d'aficionados purs et durs, auront eux fait le déplacement et ne l'auront pas regretté, bravant le lot de critiques injustes et méchantes.

Autres critiques

A part les incondtionnels (Brazil, Dvdrama), la critique est un peu divisée entre soit ne pas parler du tout du dernier Mocky, soit le critiquer sans le faire vraiment en avouant du bout des lèvres que c'est un Mocky moins foutraque que d'habitude, avec un certain charme, même si toujours fait avec quatre bouts de ficelle soit le canarder en toute méchanceté gratuite et inappropriée, à la manière de ce soit disant journal de cinéma qu'est Cine Live, un conseil en passant avec un peu de bonne volonté ils peuvent très bien ne pas aller au cinéma voir un film de Mocky, ce n'est pas la peine qu'ils jouent à la courte paille pour savoir qui va se coltiner pour aller voir le dernier Mocky, si c'est une tel supplice de rendre compte de ses films, la meilleure chose à faire est de s'abstenir d'y aller et d'en parler, ce serait plus honnête. Car sinon verser dans la méchanceté plus qu'insultante et accoucher d'une critique à deux balles c'est non seulement très facile mais surtout immonde pour l'immense cinéaste qu'est Jean-Pierre Mocky, qui n'a pas souvent l'accès à la distribution et aux salles. Au lieu de tirer sur une ambulance, Cine Live ferait mieux de s'en prendre aux grosses daubes américaines ou aux super comédies bien franchouillardes à gros budget qui inondent les écrans et dont ils n'osent dire du mal.

POSITIF

"Quel plaisir de retrouver un film de Mocky dignement distribué!...
...Mocky a trouvé là matière à l'un de ses meilleurs films depuis longtemps. Le bouquin pouvait être taxé de misogynie, le film n'évite pas le même écueil. Il faut dire que Petra, le personnage central(interprété ici par Nancy Tate, qu'on a vu aussi récemment dans Je crois que je l'aime) est presque caricatural. Les différents personnages masculins sont bien croqués(Tom Novembre, Thierry Frémont et Bruno solo, très bon). Il y est question d'un manoir isolé, d'une vieille belle-mère acariâtre, d'argent, d'un maître-chanteur, tous les ingrédients sont réunis et le film tient le pavé, malgré quelques inégalités dans le jeu(Nancy Tate souvent en dessous de ses partenaires)..."
Sam Lowy - Brazil

"On regarde les derniers longs métrages de Jean-Pierre Mocky la nostalgie au cœur. La même qui nous anime lorsqu’on réécoute un vieux morceau ringard des années 80. En l’état, ce sont des plaisirs coupables tournés avec les moyens du bord qui ne ressemblent à plus grand-chose de connu dans la production actuelle. Même si on n’y croit pas une seconde, on continue de jouir de ce cinéma à l’ancienne résistant, de la croyance inextinguible du cinéaste en ce qui est filmé, des conditions de tournage qui ont dû être folkloriques. Si bien qu’il serait peut-être bon de ne plus sortir les films de Mocky mais les making-of montrant le cinéaste dépassé par les contingences du cinéma d’aujourd’hui qui essaye de monter son projet coûte que coûte.
Loin des revendications décalées de ses derniers opus, 13 French Street veut se ranger dans la catégorie des polars Chabroliens avec toile de fond sociale, personnages rongés par la médiocrité et manipulations policières. A l’écran, un imbroglio de rencontres improbables, de personnages uniformes, d’écarts érotiques et d’acteurs paumés aux tics mécaniques. Une succession de petits blocs de néants alignés en guirlandes rococo. On ne cherche jamais à saisir les ambiguïtés de personnages unilatéraux ni même les enjeux dramatiques risibles mais à savourer un humour de dernière minute. Celui, absurde, qui naît des décalages. Une telle innocence dans le déroulement (la belle-mère qui passe par la fenêtre) et une telle franchise dans le traitement (masquer au maximum le manque de moyens avec un casting démodé) ne laissent pas insensible. Beau combat en tout cas."
avoir-alire.com

"13 French Street, un polar très noir avec Thierry Frémont, Bruno Solo et Nancy Tate, architecturé comme une succession de petits blocs de néants alignés en guirlandes rococo, avec tous les éléments du genre : manipulation policière, zigzags grotesques, femme fatale seins dehors, personnages louches et rebondissement de dernière minute. Comme dans les derniers Mocky, plus ancrés dans les problèmes sociaux, il y a une telle innocence dans le déroulement (la belle-mère alcoolique qui passe par la fenêtre !) et une telle franchise dans le traitement (masquer au maximum le manque de moyens) que ça possède un charme fou. On peut affirmer sans trop se mouiller que c’est ce qu’il a réalisé de mieux depuis Noir comme le souvenir (95). Ce qui remonte à loin. Film du come-back ? On ne sait pas."
Romain Le Vern - Dvdrama

"Des statues de femmes s'exhibant sans retenue jalonnent le jardin de la vieille bâtisse bretonne devant laquelle une voiture dépose Alex (Thierry Frémont) dans la première scène du film. Visiblement habitée des mêmes pulsions que ses sculptures, Petra (Nancy Tate), la femme qui l'accueille, se lance, dès qu'elle ouvre la porte, dans une entreprise de séduction des plus agressives à son égard. Bien que mariée à Victor (Tom Novembre), le meilleur ami d'Alex, elle déchaîne sur le nouveau venu un torrent de provocations sexuelles en vue de l'entraîner, à son corps défendant, dans une spirale criminelle machiavélique.
Adapté du "best seller de Gil Brewer" comme le précise l'affiche, ce nouveau film de Jean-Pierre Mocky met en présence une poignée de personnages caricaturaux (le grand bourgeois, la femme fatale, le maître chanteur, la belle-mère acariâtre), dans une intrigue qui ne l'est pas moins. Mais la manière si personnelle avec laquelle l'auteur a toujours allié le manque de moyens avec son (mauvais) goût pour l'outrance fonctionne encore. L'humour que dégage le film, ainsi que le refus farouche de s'adapter aux évolutions du monde et du cinéma dont il témoigne de la part du cinéaste, se conjuguent dans la forme d'un joyeux bras d'honneur, non dénué d'un certain charme."
Isabelle Regnier - Le monde

"Sur le thème bien connu de l'attirance fatale, Mocky (52 films !) se débarrasse de toute vraisemblance, de toute psychologie et même de tout suspense pour en revenir à l'âpreté primitive du désir et de la mort. Mais tout cela, bien sûr, imprégné de bizarre, d'ironie et de ce second degré inséparable de toute son oeuvre, où les portes ne grincent que pour figurer un monde mal huilé. C'est expéditif, mais on peut prendre plaisir à cette farce macabre très 13ème Rue, cette chaîne du câble où Mocky entame, justement, une collection de nouvelles filmées sous le patronage de Hitchcock."
Alain Riou - Télécinéobs

"Sorte de farce macabre, 13 French Street surprend, on y reconnaît volontiers le style si particulier de Mocky. Branle-bas de combat, voilà le nouveau Mocky !
L’histoire est digne d’un banal polar. Vieux de la vieille, Alex et Victor se connaissent depuis la Guerre du Golfe. Le temps a passé et voilà qu’Alex invite chez lui, son ami, afin de lui présenter sa charmante femme. Et quelle Femme ! Dangereuse à souhait mais particulièrement charnelle, Alex se laisse hypnotiser par son charme vénéneux. Et c’est parti pour les ennuis, directement là où l’on ne s’y attendait pas, entre la belle-mère acariâtre, l’escroc, et bientôt le meurtre !
Dès les premiers instants du film, Jean-Pierre Mocky nous enveloppe d’une ambiance malsaine. A l’image de son hôtesse vénale, les statues préparent à la venue de la luxure, à l’entrée dans l’antre du sexe ; statues, par ailleurs bizarrement disposées, qui semblent être en total désaccord avec le paysage structuré et bourgeois de la maison.
Mocky est bien là ; il enchaîne moult imbroglios, bastons, coups tordus et la douce et paisible campagne semble s’animer ; on y recèle les pires représentations humaines. Jean Pierre Mocky se reconnaît ainsi dans l’outrance et l’image de personnages stéréotypés, qui lui sont chers (la femme vénale et nymphomane, la belle-mère revêche, la maitre-chanteur, le grand bourgeois).
On n’en reste pas moins dans une intrigue convenue, mais proposée par un Mocky toujours original dans sa mise en scène.
On comprendra surtout le vif intérêt de Jean-Pierre Mocky, pour rendre hommage aux vieux films des années 40. On ressent surtout une certaine économie des moyens scéniques employés, voire ringards, style années 80. Toutefois, le charme eighties prend quelque peu, avec ce décalage dans l’absurde (scène où la belle-mère tombe). Le spectateur ne comprend pas tout, mais saurait s’amuser avec cette fable macabre, qui tient plus de la carabistouille, que des grandes représentations sociales d’un Chabrol.
En résumé qu’est-ce que 13 French Street ? Une trouvaille loufoque matinée de l’humour noir propre à ce cher Mocky. On aura compris que le film s’attache à dépoussiérer les vieux clichés du polar. Film particulièrement grinçant, où l’érotisme débridé, cède la place à la sauvagerie la plus criminelle mais drôle, on ressort du cinéma, un peu éberlué par ce cinéma toujours hors-classe, que propose Monsieur Mocky."
www.shotactu.com

"Mocky avec son «13 French Street» présenté hors compétition est revenu au polar à l'ancienne, ricanant et parodique dans lequel Bruno Solo confirme son talent."
Marie-Aimée BONNEFOY - La charente libre

"On dirait du cluedo, les personnages sont tellement dans le trop et l'outré qu'on est tenté de le prendre tout de suite au 4 ème degré...Ce sont des films de volonté le cinéma de Mocky, c'est un cinéma qui se fait avec du courage et puis ça le rend presque sympathique...La musique de Vladimir Cosma est une musique de cirque qui décale un peu le propos...C'est foutraque, drôle, étonnant, fait avec peu de moyens mais il en joue de ça."
Mazarine Pingeot - Emission de radio Double Appel (Europe1)

NEGATIF

"Ciné Live ne cache pas son mécontentement devant ce qu'il nomme « un niveau de fumisterie » qui « pète tous les plafonds » avant d'enchaîner sèchement sur « c'est filmé, éclairé, mis en scène comme un porno de troisième zone dans laquelle se perd une distribution oscillant entre absentéisme et renoncement ». Autre point de mécontentement, l'intrigue qualifiée de « plate et inintéressante ». En gros, tout cela prend les allures d'une arnaque: « une fois de plus, Mocky se sera bien foutu de nous ».
Ciné Live

"Y A-T-IL (ENCORE) UN CINÉASTE DANS LA SALLE ?
Le personnage « don quichottesque » défendant l’indépendance que s’est construit Jean-Pierre Mocky, énervé attendrissant, est aujourd’hui plus intéressant que le Mocky cinéaste. On aimerait en effet qu’il mette autant d’application dans ses films que dans ses coups de gueule médiatiques. Son dernier opus, 13 FRENCH STREET est fidèle à ses thèmes de prédilection (l’argent corrupteur, les pulsions comme moteur du pouvoir…), mais il est d’une paresse inexcusable. Si la mise en scène est loin d’être indigente (Mocky a encore l’œil pour le découpage et la construction de son cadre), l’écriture est calamiteuse. La progression psychologique des personnages n’a aucun sens, et les dialogues, sur écrits, sont ridicules. Quant à la trame générale, elle n’est que du bégaiement de film noir ennuyeux, et ressasse des idées machistes et passéistes (une bonne trempe pour mater la femme). 13 FRENCH STREET est donc difficilement supportable, surtout que la paresse de Mocky éclate au grand jour dans sa direction d’acteurs. Inexistante, elle laisse un interprète de la trempe de Thierry Frémont s’empêtrer dans un « non jeu » digne d’un comédien de « soap opera ». Autant dire que devant un tel spectacle, les belles causes et idées de Mocky en prennent un sérieux coup…"
Aurélien Allin - cinema.aliceadsl.fr (Monsieur Cinema.com)

"Il faut être un peu fan de Mocky pour regarder jusqu'au bout ce polar ultracheap qui se veut un hommage au film noir des années 1940, avec manoir sinistre, vieille dame défenestrée et femme fatale manipulatrice. Le casting est ce qu'il y a de mieux, comme d'hab."
Télérama.

"Chantre de l'insolence dès ses premiers films, il est au sommet de son art en 1966 avec La Cité de l'indicible peur. Il garde plus ou moins bien le cap de la déconne enragée jusqu'aux Saisons du plaisir, en 1988. Mais à partir de là, Mocky devient le chantre du n'importe quoi et galvaude son style décalé dans des œuvres tournées en quatrième vitesse et, désormais, en vidéo. La dernière, 13 French Street, où une femme aguicheuse cherche à convaincre l'ami de son mari à se débarrasser de celui-ci, est d'une ineptie absolue. On sent bien, ici et là, le fond d'impertinence d'un irréductible franc-tireur, mais au prix où est la place de cinéma..."
Christophe Carrière - L'express

"Polar assez poisseux tourné en Bretagne, on est entre le film noir et par moment le mauvais film érotique. Il y a de bons moments grâce à Thierry Fremont et Bruno Solo qui sont vraiment excellents, d'autres assez épouvantables, si vous voulez c'est un peu Emmanuelle chez Becassine, il y a même le fauteuil en osier. C'est un complot amoureux tourné à l'arraché mais sympa comme d'hab avec Mocky."
Stéphane Boudsocq - Emission de radio Laissez-vous tenter (RTL)

"Fait main et bricolé maison, 13 French Street est le nouveau film du dernier artisan de France à faire du cinéma, Jean-Pierre Mocky. Malgré les trois, quatre acteurs notoires qui lui ont témoigné leur confiance, ça ne vaut pas tripette. Ce qui nous touche pourtant c'est la persévérance d'un Mocky à court de venin mais qui revient à un cinéma noir auquel il excellait dans les années 1970. Notre problème c'est qu'on pourrait se passer du cinéma de Mocky mais plus difficilement du bonhomme lui-même."
Extérieur jour (Emission ciné de Canal +)

"13 French Street est adapté du roman éponyme de l’Américain Gil Brewer. Mocky avait déjà porté un l’écran, en 1985, La Machine à découdre, du même Gil Brewer. Mais même en puisant son inspiration dans une œuvre préexistante, le franc tireur du cinéma français est à bout de souffle. D’abord, parce que l’intrigue de son dernier film est réduite à la portion congrue, et ses rebondissements tout à fait attendus. D’emblée, Mocky se focalise sur le personnage de Petra, dépeinte à l’aide d’une foultitude de clichés : la brune fatale avec tous les attributs de la séduction, fonçant sur sa proie à la vitesse de l’éclair. On reconnaît bien Mocky dans cette ambiance sexuelle provocatrice, sauf qu’elle ne sert en rien son propos. La passion sexuelle dans laquelle Petra entraîne Alex est bien trop filmée pour la charge érotique de l’actrice (Nancy Tate) en elle-même que comme un moteur de l’action. Le thème de la belle plante vénéneuse et calculatrice ne se révèle pas au fur et à mesure de l’histoire, mais est plaqué tel quel sur le corps de l’actrice ; on aimerait qu’elle décolle de ce corps pour offrir davantage d’épaisseur psychologique. L’histoire se résume donc à une machination calculée depuis longtemps par Petra. Le drame qui se noue dans la première moitié du film n’est pas surprenant, d’autant qu’il est porté par des personnages (dont l’interprétation est, sinon mauvaise, très maladroite) englués dans des rôles prototypes : l’opposition facile entre les deux amis, Victor (Tom Novembre) l’homme d’affaires ambitieux, et Alex (Thierry Frémont) le gentil trop honnête, Petra par qui le mal arrive, la vieille mère tyrannique de Victor. Mocky ne parvient pas à nous faire croire en l’amitié de ces deux hommes, qui reste effleurée. Pour toute tentative d’explication de la force de leur relation, le réalisateur s’empêtre dans un flash back ridicule, en noir et blanc. Une scène, qui plus est, dans laquelle les techniciens semblent avoir oublié de rendre un son correct, tant la qualité y est mauvaise : on y apprend que Victor et Alex ont été otages en Irak. Avoir survécu à cette épreuve aurait fait naître chez eux des sentiments profonds, jamais illustrés dans le film. Victor reste même étrangement absent, ce qui donne tout à la fois l’impression d’une facilité scénaristique pour la mise en œuvre des plans de Petra, et une incohérence quant à la relation entre les deux hommes.
Autre écueil, 13 French Street se voudrait dans la lignée des films noirs, et ne parvient qu’à être un film sans couleur, sans odeur, si ce n’est celle de la sexualité de l’héroïne, son arme fatale. Certes, le décor reprend honnêtement les symboles du genre : grand manoir froid isolé, bord de mer et ciels tourmentés, éclairage tamisé, forêt à proximité, personnages secondaires inquiétants ou violents. Mais le manque de proposition de mise en scène, lié à l’aspect totalement attendu de l’intrigue, achève de gâcher le tableau. La réalisation de Mocky se limite à de pauvres mouvements de caméra : soit beaucoup trop statique, soit tournant autour des personnages, les suivant sans savoir où aller, puis s’arrêtant avant de zoomer, et abusant des gros plans. Le montage brouillon associé à l’absence totale d’ellipse (un premier plan donne toujours lieu ici à son contrechamp) paralyse lui aussi l’histoire. Pour toute mise en scène, on ne retiendra que les caricatures des corps à corps (la scène du premier baiser est un summum !), des décors plaqués, et même une musique (Vladimir Cosma), mal à propos (un morceau évoquant le cirque, des « tubes » rétro, de l’orgue grave pendant l’enterrement de la mère).
Décidément, depuis quelques temps, Jean-Pierre Mocky est bien loin de sa place de réalisateur indépendant, original, habile à raconter des histoires de personnages à la marge. 13 French Street n’intéresse jamais, et laisse, au fond, une impression de ridicule évité de justesse."
Sarah Elkaïm - www.critikat.com


VIDEOS



PHOTOS


Jean-Pierre Mocky (au centre), avec Tom Novembre et Nancy Tate, lors du tournage d'une scène de 13 French Street.
Crédit photo : Béatrice Le Grand





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