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RESUME
Ancien syndicaliste, Birgos, un malade échappé d'un asile en compagnie de Cléo une dévouée excentrique, vient se présenter à une association comme bénévole. Mais à la suite d'une méprise, il est pris pour le nouveau directeur. Ce dernier a préféré partir avec sa maîtresse à l'étranger sans prévenir personne. Ancien du syndicat F.O, Birgos, poursuivi par un directuer d'asile amoureux et manipulé par un policier retors décide de révolutionner l'organisation de cette association, en décidant de syndiquer les bénévoles au grand dam de pontes profiteurs qui feront tout pour lui faire obstacle.

" Si les clubs divers et variés ont besoin de bénévoles, ça va. Mais si on leur fait faire le boulot de chômeurs ou de salariés, comme ramasser des galettes de fioul sur les plages, ça va plus. "
Mocky à Ouest France (Edition du 12/02/07)


FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky, André Ruellan
Images : Edmond Richard
Musique : Vladimir Cosma
Genre : Comédie
Durée : 1H22
Tournage : Cap d'Agde - Août 2005 (Trois semaines)
Sortie Paris : 16 mai 2007 (salle le Brady)

DISTRIBUTION
Michel Serrault (Max Birgos)
Bruno Solo (Jo)
Samantha Benoît (Cléo),
Yvan Le Bolloc'h (Don Frisco)
Jean-Claude Dreyfus ((le docteur Museau)
Bernard Farcy ((le commissaire Trépied)
Jean Abeillé
Denise Aron-Schropfer
Féodor Atkine (Michel)
Plastic Bertrand ((l'archevêque)
Robin Causse
Jean-Pierre Clami
Antoine Coesens
Michel Francini
Roger Knobelspiess
Jean-François Malet (L'architecte)
Dominique Zardi
Hervé Pauchon
Jean-pierre Mocky (Un passager dans l'avion)

NOTES
Mocky sur la difficulté pour sortir le film, s'en est expliqué au site DVDRAMA (entretien septembre 2006) :

" Un jour, je vais au festival de Cognac et je vois des filles de 20 ans qui font bénévole. A l'époque, j'étais invité en tant que jury. Chaque soir, à deux heures du matin, il y avait une fille qui me ramenait. Je croyais qu'elle était payée par la ville mais non, elle était bénévole. Après ça, j'ai vu des mecs qui enlevaient le pétrole pied nus sur les plages, et ils étaient également bénévoles. Alors, j'ai fait une enquête, figurez-vous qu'il existe 15 millions de bénévoles. Il existe des bénévoles qui s'occupent de choses graves comme lors du typhon en Thaïlande encore que leur staff est payé, mais je parle des autres. Il paraît que lorsqu'il y a une vieille qui est dans un coin, il y a un mec qui se présente et qui dit: «je suis bénévole, je vais te faire ta piqûre». Ce qui fait qu'il enlève le travail à l'infirmier. Le film raconte l'histoire d'un homme joué par Serrault qui est devenu fou à force de vouloir faire le bien (c'est un ancien syndicaliste). Il s'évade de cette prison qui est dirigée par Jean-Claude Dreyfus, se retrouve dans une association et remplace un ancien directeur qui est joué par Yann Moix. Une fois qu'il atteint ce stade de directeur, il décide de payer les bénévoles. Seulement, le maire appelle les bénévoles pour qu'ils aillent enlever les galettes de pétrole en se disant que ces cons allaient y aller. Ils arrivent à 300 sur le terrain et il y a Serrault qui dit: «maintenant, il faut payer». Au bout d'un moment, il y a le président du conseil général qui arrive et dit à Serrault: «vous allez arrêter ça». Et là, Serrault l'attrape et lui casse la gueule. Jérôme Seydoux me dit que le film est drôle, mais je casse la gueule à un président du conseil général, je dis que les maires sont pourris, qu'ils touchent des commissions sur les travaux publics, qu'ils font des économies en utilisant le bénévolat. Au bout du compte, Pathé me l'achète en dvd mais ne veut pas me le sortir au cinéma. Finalement, j'ai décidé avec ma société de fabriquer un dépliant en marquant «Mocky sort son film lui-même, est-ce que vous en voulez?». J'ai reçu 167 réponses et je suis en train de faire ces 167 salles. Sauf que je suis obligé de les faire en chair et en os. Il va donc avoir une carrière de 167 salles en France, plus à Paris où il va sortir au Brady et dans quelques salles. Mais c'est bizarre comme exploitation. Il est au moins sûr de sortir en dvd. "

Le film LE BENEVOLE décrit le petit monde de bénévoles divers qui se répandent en France comme une trainée de poudre pour des tâches ingrates et souvent sans intérêt vital. Ceux-la sont nombreux et on les exploite de toutes parts misant sur leur naïveté et leur bonté. C’est à ceux-là, à ces anonymes, qu’est dédié le film. Une indestructible sympathie pour eux nous a pouissé à raconter leur histoire.
(Jean Pierre Mocky)

CRITIQUES

Mon avis
Le bénévole bénéficie d'une exploitation particulière, Mocky venant avec sa bobine sous le bras et le présentant un soir par semaine dans une ville différente (Oullgatt, Aubenas, etc), avec une ou deux séances seulement. C'est au cours de cette tournée que j'ai pu voir le film. Certes le propos du film est encore une fois non politiquement correct mais a le mérite de mettre les pieds dans le plat. Il faut arrêter d'exploiter les bénévoles, surtout quand ils sont utilisés pour ramasser des galets plein de mazout sur les plages et qu'il est prouvé que c'était cancérigène. Pourquoi alors ne pas rémunérer ses bénévoles et les syndiquer ? L'idée peut paraître saugrenue mais dans certains cas ces bénévoles prennent la place de chômeurs et contribuent à faire gagner de l'argent à ceux qui les exploitent. Le film n' épargne personne, du maire au président du conseil général. Il reste amusant, c'est un bon Mocky, qui tourne un peu en rond sur la fin mais on a plaisir à retrouver Michel Serrault, très touchant, dans son rôle de gentil fou, échappé de l'asile et d'autres comédiens nouveaux venus chez Mocky : Bruno Solo (affublé d'énormes favoris et d'une grosse verrue sur le front) et son compère Yvan Le Bolloc'h en mafieux provincial Don Frisco (zozottant à souhait), Bernard Farcy en commissaire handicapé (il se déplace assis sur un trépied, ayant eu les fesses endommagées par une bombe), Plastic Bertand en évêque. Le rôle tenu par Jean Abeillé vaut aussi le détour, c'est un ventriloque, il parle du ventre d'une voix caverneuse, il faut le voir mettre le téléphone sur son ventre lorsqu'il appelle d'une cabine téléphonique. Le bénévole reste assez délirant, Mocky n'a pas perdu sa verve, mais le problème de ce genre de film, hélàs, est qu'il paraît anachronique ou désuet au sein de la production française actuelle. Mocky continue à faire le genre de film qu'il ne voit pas traité par les autres, s'emparant d'un sujet d'actualité dont lui seul aura le courage de parler, qu'il agrémentera de comédie débridée ou d'une trame policière plus dramatique.

Autres avis :

"Pas facile de s'y retrouver dans la filmographie Mockyenne de ces dernières années, tellement les films du réalisateur sont sortis dans le désordre, dans des circuits normaux (13 French Street), réduits (Le benevole en question) ou directement en DVD (Les ballets écarlates). Dénonciateur de faits sociologiques ou politiques, les films de Mocky dérangent et perturbent les milieux bien-pensants ce qui explique, en partie, leur sortie décalée.
Le benevole, si l'on en croit les filmographies officielles, se situerait entre Grabuge ! et Le deal, film drôlissime avec Jean-Claude Dreyfus et Jean-François Stévenin.
Malgré leur aspect cheap , les derniers Mocky réalisés avec un budget quasi-inexistant en deux ou trois semaines (maximum) restent intéressants, tout d'abord parce que le réalisateur aux cinquante films est un cinéaste unique (un plan de Mocky est tout de suite identifiable) qui connaît parfaitement son métier (ce qui lui permet probablement de tourner aussi vite et avec si peu d'argent). D'Un drôle de paroissien (1963) à ce Bénévole, plus de quarante années se sont écoulées mais on retrouve dans les deux films le même coté anarchiste et malpoli qui caractérise le metteur en scène, le même montage nerveux, le même humour qui mélange dénonciation et absurdité.
Le benevole, c'est l'histoire d'un homme, Birgos (Michel Serrault qui en fait des tonnes pour notre plus grand plaisir), qui s'est échappé d'un asile tenu par le Docteur Museau (Jean-Claude Dreyfus qui se prête formidablement à l'univers du cinéaste). Pris pour le nouveau directeur de l'association de volontariat « A la rescousse », il va vite devenir gênant pour le maire, la mafia et l'église dans la mesure où il décide de syndiquer les bénévoles que les institutions et organisations exploitaient pour en tirer de gros profits d'argent. Admirablement agencé, le scénario du Bénévole fait se suivre les intrigues avec une grande dextérité. Aussi, en bannissant, d'entrée de jeu, l'ennui, Jean-Pierre Mocky arrive sans peine à amuser, sa direction d'acteurs outrée et ses gags insolites (le commissaire qui se déplace avec son tabouret collé aux fesses) remplaçant de façon intelligente le manque de moyens. L'imagination contre le diktat de l'argent, c'est bien ce qui caractérise les dernières comédies de Mocky qui appuient là ou ça fait mal (et en ces temps de crise, c'est véritablement bénéfique). Servi par un casting impeccable (Serrault et Dreyfus mais aussi Féodor Atkine, Bernard Farcy, Bruno Solo, Yvan Le Bolloc'h et… Plastic Bertrand), Le benevole est une comédie à savourer malgré pas mal d'imperfections inévitables."
Source : www.cinema-france.com par Christophe Hachez

Critique parue dans la revue SPLITSCREEN N°2 AUTOMNE 2007

Mocky_split_screen_benevole



Critique du DVD :
(source : www.cinema-france.com publié par Christophe Hachez)

Pathé nous livre ici une très bonne édition du Bénévole dont la sortie en DVD est d'autant plus importante que le film n'a pas été officiellement distribué en salles.

Interactivité :
-Chapitrage du film en 12 parties





Bonus :



- Le making-of du film intitulé « Au couleur de la rescousse » d'une durée de 52 minutes dans lequel les images de tournage (parfois assez truculentes) sont entrecoupées par les interventions du réalisateur et de tous les acteurs du film. On y parle des positions de chacun vis-à-vis du bénévolat, du bonheur de travailler avec Michel Serrault et Jean-Pierre Mocky.
Chacun revient également sur le rôle qu'il interprète dans le film. Du côté des images, on s'apercevra que le fameux « Moteur ! » ainsi que les coups de gueule caractérisant les tournages du réalisateur ne sont pas une rumeur.







- Une présentation du film par le réalisateur lui-même (7 minutes environ) qui revient sur les diverses causes qui ont fait que le film n'a pas marché, par exemple la peur des exploitants ou le déclin des grands acteurs vieillissants auprès du public.



- Une galerie de photos très fournie dans laquelle on trouve 25 clichés de tournage, l'affiche originale du film, un résumé du scénario, la liste des acteurs principaux et secondaires ainsi que celle des techniciens, une note sur l'exploitation commerciale du film et un avertissement censés rassurer les âmes charitables sur les intentions du metteur en scène.

-La bande-annonce originale (courte mais amusante)


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